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Soccer: le quintette de l’avenir de l’U de M

Robert Lagacé robert.lagace@acadienouvelle.com

Georges Musitu, Younesse Chibane, Dave Guichard, Lionel Feval et Philippe Gallant. Retenez bien ces noms parce que c’est principalement autour de ces cinq joueurs que misent les Aigles Bleus de l’Université de Moncton pour atteindre d’ici trois ans le statut de puissance canadienne, au même titre que les Lions de York, les Ravens de Carleton et les Capers du Cap-Breton.

Ces cinq jeunes joueurs font partie d’une cohorte de près d’une vingtaine de recrues qui vont se greffer au Bleu et Or à compter de cet automne.

Musitu, Chibane et Gallant sont des attaquants, Feval est un milieu de terrain et Guichard évolue à l’arrière. Si tous étaient courtisés par un grand nombre d’universités, ce sera finalement le plan proposé par l’entraîneur-chef Younes Bouida qui les auraient convaincus de rejoindre les rangs des Aigles Bleus.

Pour un, Musitu trépigne d’impatience de se mettre au travail.

«J’ai tellement hâte de commencer, dit-il. Je regarde ce qui se passe via le compte Instagram des Aigles Bleus et ça s’annonce bien avec les dernières signatures. Je connais déjà quelques gars comme Malik (Abu-Dieh) que j’appelle toujours le jeune talent. Nous avons même joué ensemble à Ottawa. J’ai aussi croisé Younesse Chibane. Ç’a été une belle rencontre.»

Décrit comme une machine à marquer des buts, comme Chibane d’ailleurs, Georges Musitu soutient que ça ne dit pas tout sur quel joueur il est réellement.

«Je suis plus qu’un marqueur», assure-t-il.

«Je me vois davantage comme un joueur complet. Je crée des jeux et je suis généreux avec la balle. Je suis cependant moins généreux avec mes adversaires», confie-t-il en riant.

Musitu avait l’embarras du choix, tant au Canada qu’aux États-Unis, pour entamer ses études universitaires.

«J’ai reçu des propositions d’un peu partout, mentionne-t-il. Je n’étais cependant pas à l’aise d’aller jouer aux États-Unis. La première fois que j’ai parlé avec Younes, j’ai senti quelque chose. Je suis chrétien et j’ai donc prié pour demander (à Dieu) où il voulait que j’aille jouer.»

«Quand j’ai parlé à Younes par la suite, il m’a raconté sa vision de l’équipe pour les prochaines années et j’ai aimé ce que j’ai entendu. C’est à ce moment-là que je me suis dit que je devais absolument aller à l’Université de Moncton. Ç’a donc été facile de prendre ma décision», affirme le sympathique athlète, qui peut évoluer à toutes les positions à l’attaque.

Musitu est convaincu que Younes Bouida parviendra à mener les Aigles Bleus dans la cour des grands d’ici trois ans.

«Les autres universités canadiennes n’ont aucune idée de ce qui les attend, lance-t-il avec humour. Comme nous aurons une très jeune équipe, nous allons commencer un peu dans l’ombre. Mais nous n’y serons pas longtemps.»

BOUIDA ENTHOUSIASTE

Bien qu’il prêche la patience, du moins le temps que ses jeunes joueurs puissent apprendre à se connaître et à s’adapter au style de jeu universitaire, Younes Bouida aime ce qu’il voit. À l’évidence, il pense avoir les éléments pour faire du Bleu et Or un club de premier plan.

«Évidemment, il y aura d’abord une période d’adaptation, prévient-il.

Il faut que les gars s’acclimatent à leur nouvel environnement et au niveau de jeu. Ils vont progresser ensemble.»

«Pour la première saison, l’objectif est surtout d’en faire une équipe. Il y a donc beaucoup de travail qui nous attend. Mais j’ai très confiance. J’ai recruté des gars de caractère. Tous les nouveaux visages qui vont s’ajouter au club veulent faire face à l’adversité. Ils adhèrent tous à notre projet d’atteindre l’excellence. Depuis que je suis entraîneur, peu importe le niveau, c’est l’un des groupes les plus talentueux que j’ai eu sous la main», assure l’entraîneur de l’U de M. Younes Bouida tient par contre à préciser que la jeunesse du club ne devrait pas empêcher le Bleu et Or de participer aux séries éliminatoires, exploit qu’il n’a réussi qu’une seule fois depuis 2012. En 2018, il avait obtenu sa qualification grâce à la sixième et dernière place donnant accès aux séries en vertu d’une modeste fiche de cinq gains et sept revers. Cet automne, les Capers du Cap-Breton, les X-Men de St-François-Xavier et les Tigers de Dalhousie ne l’auront pas aussi facile devant les Aigles Bleus.

«C’est sûr qu’il faudra gagner notre place, mais nous estimons que le programme est prêt à franchir un nouveau palier. Nous n’avons jamais eu autant de profondeur. Avec tout le talent que nous aurons, nous allons être compétitifs. Nous voulons envoyer un message clair dès la prochaine saison», indique-t-il.

Younes Bouida est fort conscient que la route sera longue avant d’être considérée comme une puissance canadienne. Ça ne se fera pas du jour au lendemain. Mais il croit fermement que le club est bien en selle et qu’un programme durable est en train de s’installer. Et pour se faire, Bouida compte à la fois le talent local, le talent d’ailleurs au pays et le talent international.

«Nous voyons l’équipe comme une belle mosaïque qui va refléter ce qu’est l’Université de Moncton. Nous voulons un club avec un beau bagage culturel que les amateurs de soccer et les étudiants vont aimer regarder jouer. Nous avons la chance de jouer nos matchs locaux dans le plus beau stade universitaire au pays. Combien de joueurs peuvent se vanter de jouer dans un stade qui a accueilli une Coupe du Monde? Je rêve du jour où nous disputerons nos matchs locaux devant 2000 ou 3000 spectateurs. C’est ce que je veux voir», complète Younes Bouida.

Vraiment, ça commence à sentir bon tout ça. ■

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«Nous serons jeunes certes, mais dans le fond l’âge n’a pas d’importance. Au soccer, ce qui compte vraiment c’est ce que tu fais avec tes pieds. Je crois à tout ce que Younes m’a proposé et ça s’annonce excitant», ajoute l’Ontarien de 5 pieds 9 pouces et 165 livres.

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