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Meng Wanzhou reçoit un accueil triomphal à son retour en Chine

La directrice financière de la société chinoise Huawei, Meng Wanzhou, a reçu un accueil triomphal à son retour en Chine, moins de trois ans après son arrestation par les autorités canadiennes à la demande des États-Unis.

Le Canada a abandonné les procédures d’extradition contre Mme Meng après qu’elle eut conclu un accord avec les ÉtatsUnis, qui cherchaient à obtenir son extradition pour la traduire en justice pour fraude.

L’arrestation de Mme Meng a déclenché une crise diplomatique entre la Chine et le Canada, surtout après les détentions arbitraires des Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor, tous deux accusés d’espionnage. Les deux Canadiens ont eux aussi été libérés et sont revenus au pays, samedi.

Mme Meng est arrivée samedi à bord d’un avion nolisé de la compagnie Air China à Shenzhen, une ville du sud-est de la Chine où est situé le siège social de Huawei.

Elle a été accueillie par des employés de la compagnie aérienne brandissant des drapeaux chinois. On lui a remis des gerbes de fleurs. Son arrivée a été diffusée à la télévision d’État, démontrant l’importance que le gouvernement attachait à cette affaire.

Portant une robe rouge, Mme Meng a remercié le Parti communiste et son secrétaire général Xi Jinping pour l’appui qu’elle a reçu pendant sa détention au Canada.

À l’inverse des deux Canadiens qui sont restés en cellule pendant toute leur détention, Mme Meng a été assignée à résidence à sa luxueuse maison de Vancouver.

«Je suis enfin revenue au sein de la mère patrie, a déclaré Mme Meng. Comme tout citoyen chinois traversant une période difficile, j’ai toujours ressenti la chaleur et la sollicitude du parti, de la nation et du peuple.»

Mme Meng a plaidé non coupable des accusations de fraude aux États-Unis lors d’une procédure judiciaire à New York, vendredi. Les procureurs américains ont déclaré que le plaidoyer fait partie d’un accord de poursuite différée conclu avec le ministère américain de la Justice. Elle a toutefois accepté la responsabilité pour avoir mal décrit les activités de son entreprise en Iran.

Le Quotidien du peuple, le journal du Parti communiste, a écrit que la conclusion de cette affaire était «une glorieuse victoire pour le peuple chinois» obtenue grâce «aux efforts inlassables du gouvernement chinois».

Dans une déclaration transmise par courriel, Huawei dit qu’elle continuera de se défendre contre les accusations.

Le ministère américain de la Justice avait demandé l’extradition de Mme Meng pour des accusations de fraude dans le cadre d’allégations selon lesquelles la société technologique chinoise aurait comploté pour éviter les sanctions américaines contre l’Iran.

Le procureur adjoint des États-Unis David Kessler a déclaré au tribunal que l’accord permettrait d’abandonner les accusations contre Mme Meng après le 1er décembre 2022 – quatre ans après la date de son arrestation – pourvu qu’elle «respecte toutes ses obligations» aux termes de l’accord. ■

MONDE

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2021-09-27T07:00:00.0000000Z

2021-09-27T07:00:00.0000000Z

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