Édition numérique - Acadie Nouvelle

La fermeture de la frontière cause des maux de tête aux entreprises américaines

La fermeture de la frontière terrestre du Canada et des États-Unis incite des entreprises américaines à chercher des espaces d’entreposage au nord du 49e parallèle.

James McCarten

Par exemple, la fondatrice d’un commerce de nourriture de chiens ne pouvait plus compter sur ses clients canadiens qui se rendaient en Oregon pour acheter ses produits spécialisés. Katie McCarron a opté pour une nouvelle solution: la distribution de ses produits dans plus de 500 magasins de la chaîne Pet Valu au Canada.

À l’instar de Mme McCarron, l’Association de tourisme des États-Unis s’interroge encore sur les raisons poussant le gouvernement américain à interdire aux visiteurs canadiens de traverser la frontière en voiture.

Selon l’organisme, la fermeture des frontières terrestres avec le Canada et le Mexique a coûté aux entreprises américaines 1,5 milliard $ par mois.

Le Canada est encore le plus grand marché d’exportation des États-Unis.

Notre pays achète près de 18% de tous les produits américains vendus à l’extérieur du territoire de l’oncle Sam.

La valeur des échanges entre les deux pays atteint 1,7 milliard $ chaque jour.

Selon la vice-présidente aux relations publiques et aux politiques de l’Association du tourisme des États-Unis, Tori Barnes, le fait que le Canada ait ouvert sa frontière terrestre, mais pas les ÉtatsUnis, désavantage les commerçants américains.

«C’est évidemment également très négatif pour l’économie américaine. Nous continuerons de porter ce message», dit-elle.

La Maison-Blanche a annoncé lundi que les restrictions aux frontières terrestres avec le Canada et le Mexique, renouvelées tous les mois depuis 18 mois, ont été prolongées une nouvelle fois lundi, jusqu’au 21 octobre.

La situation est loin d’enchanter les entreprises, la population et des élus.

«Nous sommes très conscients des conséquences économiques [de la fermeture des frontières] et des conséquences sur les membres d’une famille qui ne se sont pas vus depuis un certain temps», a répondu M. Mayorkas.

M. Mayorkas a ajouté que les autorités examinaient la situation, non seulement aux points d’entrée de la frontière avec le Canada, mais aussi à ceux de la frontière avec le Mexique.

«Nous avons entendu des préoccupations similaires concernant les collectivités frontalières au Sud au sujet des répercussions économiques et familiales des restrictions.»

«Nous examinons ce que nous pouvons faire sur le plan opérationnel et nous avançons de manière progressive et contrôlée.»

Jeudi, l’attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, n’a pas pu expliquer les raisons pour lesquelles les frontières terrestres restaient fermées alors que l’administration Biden annonce de nouvelles exigences de vaccination pour les visiteurs internationaux arrivant par avion.

«Je n’ai pas de mise à jour pour vous sur la situation. Nous continuons d’envisager des mesures supplémentaires», a-t-elle déclaré. ■

«Nous ne pouvons pas expédier au Canada – c’est tout simplement trop coûteux. Nous devons obtenir ces certificats chaque fois que nous expédions, explique-t-elle. J’ai donc dû me lancer dans la distribution.»

«Mes électeurs sont profondément frustrés, notamment à cause des échanges commerciaux et des relations entre les populations des deux côtés de la frontière, a lancé le sénateur Gary Peters du Michigan, lors d’audiences sur la sécurité nationale avec le secrétaire à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas.

ÉCONOMIE

fr-ca

2021-09-27T07:00:00.0000000Z

2021-09-27T07:00:00.0000000Z

https://numerique.acadienouvelle.com/article/281732682636951

Acadie Media