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Bas-Caraquet veut être partenaire à parts égales avec Caraquet dans la nouvelle municipalité

Bas-Caraquet partage une partie de son nom avec son voisin Caraquet, mais le village a toujours tenu à garder son identité propre. Cela dit, la communauté de 1300 habitants est prête à jouer un rôle de partenaire à parts égales au sein d’une nouvelle entité la regroupant avec Caraquet ainsi que plusieurs DSL avoisinants.

Dans le livre blanc sur la gouvernance locale, publié le mois dernier, le gouvernement provincial annonce son intention de procéder à un regroupement des municipalités de Caraquet, de Bas-Caraquet et les DSL de Pokesudie, de Saint-Simon, de Village Blanchard, d’Évangéline et des parties de Pokemouche, de Maltempec, de Landry Office et de la Paroisse de Caraquet.

Avec ses quelque 4248 habitants et une assiette fiscale de plus de 420 millions $, Caraquet est de loin la plus grande municipalité incluse dans ce regroupement. BasCaraquet a néanmoins toujours su tirer son épingle du jeu et la municipalité de 1300 personnes a beaucoup à perdre avec la réforme, croit le maire Roger R. Chiasson.

«Je considère que nous sommes un village très bien géré. Nous avons beaucoup d’infrastructures et de services en place, un parc industriel et un système d’eau et d’égout payé. Nous vendons même de l’eau et nous offrons des services d’égout à une partie de la municipalité voisine. Notre taux de taxation (1,4495$ par 100$ d’évaluation) est le même depuis 11 ans et il est inférieur à plusieurs autres localités offrant des services similaires», écrit-il, dans une lettre envoyée à l’Acadie Nouvelle.

Caraquet et Bas-Caraquet travaillent déjà ensemble depuis plusieurs années sur des dossiers, dont le développement du Centre naval du Nouveau-Brunswick, à Bas-Caraquet.

«Comme municipalité, nous désirons bien sûr conserver notre identité, nos services, nos acquis, nos employés, notre potentiel de développement économique et touristique. Comme municipalité bien nantie et déjà autonome financièrement, nous pourrons avoir beaucoup à perdre avec cette réforme», ajoute-t-il.

Il reconnaît toutefois que le système de gouvernance locale actuel, mis en place dans les années 1960, ne répond plus aux besoins de plusieurs collectivités de la province et que des changements étaient à prévoir.

Ultimement, le maire Chiasson estime que la nouvelle entité sera gagnante à long terme, à condition que toutes les localités soient représentées équitablement au sein du futur conseil. Il veut éviter une situation comme celle de la Commission de services régionaux de la Péninsule acadienne où la plus grande municipalité, Tracadie, détient un droit de veto sur les décisions.

«Au moment venu, nous devrons évidemment tenter d’avoir une représentation équitable de Bas-Caraquet au sein du nouveau conseil multilocalités. Il est important qu’aucune entité ne détienne le pouvoir décisionnel absolu à la nouvelle table du conseil.»

«Cette réforme donnera certainement l’opportunité aux localités non incorporées (DSL) d’avoir des représentants pouvant exprimer les besoins des citoyens représentés. Ces endroits pourraient davantage être desservis, plus dynamiques et en mesure d’exploiter leur potentiel.» ■

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2021-12-02T08:00:00.0000000Z

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