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Le climat malsain existait depuis longtemps à la brigade de Tracadie

Un climat malsain existait depuis longtemps à la brigade de pompiers de Tracadie, soit bien avant l’arrivée de Denis Savoie, selon une témoin.

Le procès opposant la Municipalité régionale de Tracadie et son ex-chef pompier s’est poursuivi mercredi, à Bathurst.

Denis Savoie poursuit la municipalité et réclame un dédommagement pour son congédiement survenu en avril 2017, un renvoi ordonné par l’administration municipale qui s’est fait sans motif valable à ses yeux.

En ce troisième jour de procès, un seul témoin a été appelé à comparaître par visioconférence et à répondre aux nombreuses questions des avocats des deux parties.

La consultante en ressources humaines Lucille Colette a témoigné toute la journée devant le juge Ivan Robichaud, en cour du Banc de la Reine.

La témoin s’est surtout affairée à décrire devant le tribunal le mandat que lui avait confié la Municipalité régionale de Tracadie en 2016 et à résumer le contenu des deux rapports qu’elle a soumis à la toute fin de la même année.

Les rapports visaient à faire la lumière sur des allégations de harcèlement au sein de la brigade de pompiers et surtout à aider à gérer un climat malsain qui prévalait à l’époque de l’embauche de Denis Savoie, en 2015.

Lucille Colette a raconté en cour qu’elle avait obtenu carte blanche afin de mener à bien son enquête.

En réponse aux questions de Me Basile Chiasson, l’avocat qui représente la Ville, la consultante a raconté que ce climat malsain existait bien avant la nomination du chef pompier Savoie, corroborant ainsi des informations déjà entendues devant la cour.

Elle a ajouté que le chef avait les pompiers sous ses ordres en grande estime.

«Denis Savoie a peut-être voulu faire choses trop rapidement», a dit la témoin.

«La politique sur le harcèlement était incomplète, il n’y avait pas de code d’éthique en vigueur dans la municipalité. Ça manquait de rigueur...», a ajouté Mme Colette lors de son long témoignage au tribunal, qui s’est étendu sur deux jours.

Toujours selon elle, Denis Savoie ne pouvait être reconnu comme seul responsable de ce climat malsain qui perdurait et que ses compétences techniques étaient impressionnantes.

La témoin a néanmoins tenu à souligner qu’il y avait une volonté réelle de la part du maire Losier et des autres élus de Tracadie de solutionner tous ces problèmes, sans toutefois utiliser les mêmes solutions.

La sortie médiatique du chef pompier contre son employeur, la Municipalité régionale de Tracadie, au sujet de certaines irrégularités et d’une culture d’intimidation au sein de son département est revenue lors du témoignage de la consultante.

Lucille Colette a reconnu à ce sujet qu’une sortie médiatique non autorisée d’un employé ou d’un cadre n’est jamais bien reçue par les employeurs, surtout lorsque celle-ci porte atteinte à la réputation.

C’est d’ailleurs la principale raison qui a mené à la destitution de chef pompier et chef de la sécurité publique Denis Savoie.

Le procès opposant la Municipalité régionale de Tracadie et son ex-chef pompier se poursuit jeudi matin, au palais de justice de Bathurst.

Le procès pourrait s’étendre jusqu’à jeudi prochain, a fait savoir le juge Robichaud.

Il va sans dire que le témoignage fort attendu de Denis Savoie devrait constituer la pièce maîtresse du procès. - SL ■ les

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