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Une décision positive, mais qui apporte certaines inquiétudes

Même si la décision de retirer le test PCR est vue de façon positive dans la région, cela n’efface pas complètement les inquiétudes de certains.

La région du Maine avec laquelle le Madawaska partage une frontière, soit le comté d’Aroostook, est actuellement aux prises avec une augmentation des cas du virus. Même s’il le recommande fortement, l’État n’oblige pas le port du masque dans la plupart des endroits publics.

Dans cette optique, Martine Caron et Chantal Dufour, qui ont été de l’autre côté de la frontière pour y faire quelques emplettes, disent avoir vécu deux scénarios fort différents lors de leur séjour aux États-Unis.

«Comme je suis couturière, je ne peux trouver certains tissus qu’au Marden’s (...) Le port du masque est encouragé et ne semble pas obligatoire, mais 95% des gens que j’ai vu l’avaient. Les magasins ont des vitrines en plexiglas. Je me sentais comme à Edmundston», a raconté Mme Dufour.

«Je suis allée dans un magasin et il y avait beaucoup de gens qui se promenaient sans masque. En sachant qu’ils ont aussi un nombre de cas élevé de COVID-19, je ne suis pas sûr que je vais y retourner prochainement», a dit Mme Caron qui dit avoir aussi profité du fait que l’essence est moins dispendieuse chez nos voisins américains.

Le Maine Center for disease control and prevention a d’ailleurs identifié le comté d’Aroostook comme un point sensible, alors qu’on y note un taux important de transmission communautaire.

Selon des statistiques du Maine CDC, on estime qu’il y a 601 cas actifs en date du 1er décembre. Près de la moitié (292) ont été enregistrés au cours de la dernière semaine.

Notons que 63,4% de la population admissible dans cette région est pleinement vaccinée contre la COVID-19. «Il est certain que tous les points chauds sont portés aux autorités de santé publique de toutes les provinces. C’est sûr que l’on a un oeil sur ces endroits, ce qui pourrait changer la donne, mais j’espère que non», a mentionné René Arseneault. Le spectre du variant Omicron est aussi venu s’ajouter aux éléments à surveiller. Le Dr John Tobin, chef du secteur de médecine familiale de la zone de santé 4, dans le nord-ouest du NouveauBrunswick, estime toutefois que les informations liées au plus récent variant de la COVID-19 ne sont pas assez nombreuses pour lui permettre de déterminer si celui-ci peut avoir une incidence majeure sur les déplacements à la frontière.

Ce dernier s’est dit davantage préoccupé par les consignes sanitaires qui sont différentes aux États-Unis.

«On peut traverser et on n’a pas vraiment besoin de porter le masque quand on va dans les endroits publics. Il faut rester vigilants, car il faudrait éviter de rapporter quelque chose au Canada. Ce n’est pas parce qu’on n’oblige pas certaines choses ailleurs qu’il faut oublier de suivre ces consignes de notre côté.» - BT

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2021-12-02T08:00:00.0000000Z

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