Édition numérique - Acadie Nouvelle

Le gouvernement invité à être plus attentif aux demandes des acériculteurs

L’Opposition officielle presse le ministre des Ressources naturelles de tendre l’oreille à l’industrie acéricole qui réclame un plus grand accès aux terres publiques.

Jean-François Boisvert restigouche@acadienouvelle.com

Le 13 janvier, plusieurs producteurs de sirop d’érable ont manifesté leur mécontentement à Saint-Quentin. Ceux-ci réclamaient notamment l’accès à 12000 hectares supplémentaires de la forêt publique afin de pouvoir développer leur industrie.

Actuellement, les acériculteurs occupent environ 14500 hectares sur les Terres de la Couronne, ce qui représente environ trois millions d’entailles. La dernière fois que le gouvernement leur a consenti un plus d’hectares remonte en 2015, soit 4000 hectares.

Selon l’industrie, la demande des produits d’érable sur la scène internationale est sans cesse croissante alors que le potentiel acéricole du Nouveau-Brunswick demeure sous-exploité. La province est le 3e producteur en importance de sirop d’érable au monde.

La manifestation de jeudi n’avait toutefois pas uniquement comme objectif de réclamer publiquement plus de parcelles de terre ainsi qu’un traitement plus équitable dans le partage de cette ressource vis-à-vis d’autres formes d’industries (notamment l’industrie forestière). Les producteurs désiraient surtout dénoncer la lenteur avec laquelle le gouvernement provincial traite leurs demandes.

Selon la direction de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick, c’est le silence radio depuis plusieurs mois en provenance de Fredericton. Les discussions sont au point mort.

Cette situation choque tout particulièrement Jacques LeBlanc, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’Agriculture, d’Aquaculture et de Pêches.

«Le gouvernement manque sérieusement de volonté dans ce dossier. Le dialogue est de mise, il faut plus de transparence. L’industrie a droit à des réponses. Ce n’est pas normal qu’on laisse cela traîner de la sorte», déplore le député libéral.

Celui-ci s’empresse par ailleurs d’ajouter que son appui à la reprise des pourparlers ne signifie pas pour autant qu’un gouvernement libéral débloquerait du jour au lendemain 12000 hectares de la forêt publique néobrunswickoise pour les projets d’expansion des producteurs de sirop d’érable.

«Est-ce qu’accorder 12 000 hectares est réaliste ou faisable dans le contexte actuel? Est-ce que ça pourrait être 10000? Est-ce qu’on peut y aller de façon graduelle, sur quelques années? À ce point-ci, il nous manque des informations, mais à première vue je suis d’accord avec le principe que le gouvernement devrait augmenter le nombre d’hectares attribués aux acériculteurs. Ce dont je suis certain par contre, c’est que Fredericton devrait considérer plus sérieusement cette industrie», exprime le député qui croit en un meilleur partage de la forêt publique.

Le critique libéral somme le gouvernement de dévoiler sa stratégie sur la gestion des terres de la Couronne ainsi que sa vision d’avenir de l’industrie du sirop d’érable.

«Nous, on reconnaît l’importance de l’industrie acéricole au Nouveau-Brunswick. Elle crée de nombreux emplois directs et indirects et a certains besoins afin de pouvoir continuer de s’épanouir. Ce que l’on dit au gouvernement, c’est écouter les demandes de l’industrie et les évaluer à leur juste valeur. C’est la moindre des choses», indique-t-il. ■

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2022-01-22T08:00:00.0000000Z

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