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Les vaccins: meilleur outil pour lutter contre Omicron

La vaccination contre la COVID-19 et la dose de rappel demeurent plus importantes que jamais afin de prévenir une surcharge dans les hôpitaux de la province.

Selon le gouvernement fédéral, en date du 26 décembre, le variant Omicron était déjà responsable de 93% des cas de COVID-19 répertoriés à l’échelle du pays.

Depuis, Omicron met les systèmes de santé de l’ensemble du pays à rude épreuve et le Nouveau-Brunswick n’échappe à cette tendance.

Les chiffres présentés par la Santé publique le 10 janvier afin de justifier un nouveau confinement étaient sans équivoque: les projections laissaient présager jusqu’à 5500 nouveaux cas quotidiens dès la fin janvier et le début février.

Bien qu’il est difficile d’avoir l’heure juste quant au taux d’infections dans la province depuis que les tests moléculaires sont réservés aux Néo-Brunswickois symptomatiques de plus de 50 ans ou de moins de 2 ans, le tableau de bord de la COVID-19 montre que de nouveaux cas sont observés chez des NéoBrunswickois complètement vaccinés, partiellement vaccinés ou vaccinés depuis plus de six mois.

D’après Jeff Kwong, un épidémiologiste de l’Université de Toronto qui s’intéresse à l’efficacité des vaccins contre la COVID-19, cette situation s’explique par le fait que le virus a passablement changé depuis le début de la pandémie et l’élaboration des vaccins.

«La zone ciblée par le vaccin à la surface du variant Omicron ressemble moins à celle du virus initial et la protection offerte par la vaccination contre l’infection s’est un peu estompée», dit-il.

PLUS D’HOSPITALISATIONS

Cette cinquième vague de pandémie dans la province s’accompagne aussi d’une augmentation du nombre d’hospitalisations en raison du fort taux de contagion du nouveau variant.

La Santé publique a signalé jeudi que 124 personnes sont hospitalisées en raison de la COVID-19, dont 12 à l’unité de soins intensifs.

En chiffre absolu, le nombre d’hospitalisations de personnes vaccinées ou partiellement vaccinées dépasse aujourd’hui celui de patients n’ayant pas été immunisés. Ce qui est normal puisque 90% ou presque de la population est vaccinée.

Par exemple, d’après des chiffres fournis par le Réseau de la santé Vitalité, il y avait jeudi 56 patients hospitalisés au sein des unités de COVID-19. De ce nombre, seulement huit n’étaient pas vaccinés.

Ces chiffres ne doivent toutefois pas être interprétés de manière à penser que la vaccination n’est pas efficace.

«Ce serait pire si moins de gens étaient vaccinés et les hôpitaux seraient encore plus surchargés», dit M. Kwong.

Les résultats préliminaires d’une étude menée par le professeur Kwong et son équipe montrent d’ailleurs que la vaccination continue d’offrir une bonne protection contre les hospitalisations, les formes graves de la maladie et les décès.

«Pour l’instant, il y a peu de données à l’échelle nationale, mais mon groupe de recherche tente de déterminer quelle est l’efficacité des vaccins contre les hospitalisations causées par le variant Omicron. Nous espérons pouvoir publier ces données la semaine prochaine, mais les résultats préliminaires semblent indiquer qu’en Ontario, les vaccins offrent encore une très bonne protection contre les hospitalisations», note M. Kwong.

Les données du tableau de bord COVID-19 semblent donner du poids aux constats du chercheur.

En effet, les hospitalisations demeurent proportionnellement plus élevées chez les Néo-Brunswickois non vaccinés (22,1 par 100 000 personnes) comparativement aux personnes pleinement vaccinées (15,3 hospitalisations par 100 000 personnes).

Les personnes non vaccinées sont aussi plus susceptibles de se retrouver à l’unité des soins intensifs (4,2 hospitalisations par 100 000 personnes contre 1,3 par 100 000 personnes). Jeudi, la Santé publique notait d’ailleurs «que parmi les 12 personnes qui se trouvent à l’unité de soins intensifs, 58% ne sont pas vaccinées, sont partiellement vaccinées ou plus de six mois se sont écoulés depuis qu’elles ont obtenu leur deuxième dose».

Plusieurs médecins ontariens récemment cités dans un texte de Postmedia notaient eux aussi que les hospitalisations des patients vaccinés sont moins longues et moins complexes. ■

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2022-01-22T08:00:00.0000000Z

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