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Pas de retour en classe hâtif pour les élèves

Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy, sympathise avec les parents qui affirment avoir de la difficulté à composer avec l’apprentissage virtuel depuis le début de l’année. Mais pas question de précipiter un retour en classe dans le contexte actuel.

Il était d’abord prévu que les deux premières semaines d’école en 2022 aient lieu en mode virtuel. Les enfants devaient regagner leur classe le lundi 24 janvier. Le Nouveau-Brunswick a entretemps été mis en confinement jusqu’au 31 janvier. La date du retour en classe a alors été repoussée jusque là.

Ceux qui espéraient un retour en présentiel plus rapide pour les élèves - qu’il soit total, partiel ou graduel - risquent d’être déçus.

Le ministre Cardy est en effet peu enclin à déroger du plan initial qui est de privilégier l’enseignement virtuel jusqu’à la fin du mois.

Plus tôt cette semaine, l’Association des parents francophones du NouveauBrunswick a publié les résultats d’un sondage réalisé auprès de plus de 3000 personnes. Ce sondage concernait leur expérience de l’apprentissage à la maison, mode imposé depuis le début de l’année. Ce sondage a mis en lumière un profond malaise des parents qui craignent nettement pour l’apprentissage et la santé de leurs enfants.

Une forte proportion de parents (64%) ont dit souhaiter un retour rapide en présentiel et ce, peu importe la situation sanitaire.

S’il dit comprendre cette nouvelle réalité, le ministre n’ouvre toutefois pas la porte à un retour précoce de l’apprentissage en avant le lundi 31 janvier. classe

«Je suis pleinement conscient que les parents et les familles se sentent dépassés et désemparés. Cependant, la situation actuelle d’infection au coronavirus et aux variants dans la province exige encore un effort concerté de l’ensemble de la population», a commenté le ministre à l’Acadie Nouvelle.

Celui-ci dit suivre les recommandations du ministère de la Santé, soit d’attendre avant de permettre à la majeure partie des élèves de revenir en salles de classe.

«En étroite collaboration avec les autorités de la Santé publique, nous nous efforçons d’atteindre un juste équilibre entre la sécurité et la santé des élèves et du personnel scolaire. Il faut faire en sorte d’assurer la poursuite des apprentissages pour le mieuxêtre des élèves», poursuit-il.

Le sondage réalisé par l’APFNB a également révélé que l’apprentissage à la maison affectait non seulement les enfants, mais également les parents. Les répondants disent que l’école virtuelle est un poids supplémentaire sur leurs épaules et qu’ils parviennent difficilement à concilier leurs vies professionnelle et familiale dans ce contexte. La grande majorité d’entre eux ont avoué se sentir stressés, frustrés, épuisés et socialement isolés.

Le ministre Cardy dit être conscient de cette réalité et sympathise avec les parents qui font au mieux pour aider leurs enfants à poursuivre les apprentissages scolaires à domicile.

Selon lui, tout l’appareil scolaire travaille d’arrache-pied afin d’atténuer les effets négatifs de l’apprentissage virtuel.

«L’ensemble du personnel du ministère (de l’Éducation), en partenariat avec les directions générales des districts scolaires et les écoles publiques, consacrent beaucoup d’efforts et de temps pour fournir tout le soutien requis afin de répondre aux besoins des élèves et des parents dans la mesure du possible compte tenu du contexte de risques liés au taux d’infection actuel de la COVID-19», indique-t-il.

Il salue le travail des enseignants et la collaboration des garderies et centres éducatifs qui relèvent, à ses yeux, ce défi de façon remarquable. ■

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2022-01-22T08:00:00.0000000Z

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