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Prévention des morsures: les scouts et la police d’Edmundston accentuent leurs efforts

La Force policière d’Edmundston s’est récemment associée aux Scouts de Saint-Basile afin d’accentuer ses efforts pour limiter le nombre de cas de morsures de chiens et d’autres animaux.

Bobby Therrien bobby.therrien@acadienouvelle.com

Selon des statistiques du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes, plus de la moitié des victimes de morsures de chiens au pays sont des enfants âgés de 1 à 9 ans.

À Edmundston, le constable Pierre Schelling, de la force policière locale, a lancé, en janvier 2020, un programme de prévention destiné aux enfants du primaire.

L’objectif était tout d’abord de faire la tournée des écoles pour partager de l’information aux jeunes de la 4e et 5e année, même si on s’est aussi adressé à des groupes particuliers.

Selon M. Schelling, les enfants de cet âge sont souvent plus téméraires ou se comportent de manière plus désinvolte avec ces animaux.

Même si ses premiers efforts ont été affectés par la pandémie qui a frappé le Nouveau-Brunswick moins de deux mois plus tard, le constable Schelling s’est dit motivé de poursuivre le travail, notamment avec son association récente avec les scouts.

«Il y a beaucoup de morsures et bien des gens vivent avec et n’en parlent pas. Avec les scouts, on a développé des façons de bien vivre avec les chiens et les chats, que ce soit un animal que tu connais ou non.»

«Lorsqu’on a posé la question au groupe au début, on a été surpris de voir que sur une trentaine de jeunes, 60% d’entre eux avaient déjà été mordus par un animal, principalement des chiens.»

Les jeunes scouts ont donc reçu une formation pour leur apprendre comment bien s’occuper des animaux de compagnie et éviter des situations potentiellement problématiques. Comme tout bon scout, ils ont reçu un écusson pour souligner leur travail.

Selon M. Schelling, le concept pourrait être repris dans d’autres associations de scouts au Nouveau-Brunswick et ailleurs au Canada.

Dans le cas des scouts, les morsures de chiens ne représentent pas le seul danger. Comme ils sont appelés à faire des activités en forêt, ils sont aussi exposés à d’autres animaux sauvages.

«On leur parle de la rage et ce qui peut arriver. Ça met les choses en perspective, car ils savent que s’ils vont dans la forêt et qu’ils se font “graffigner” par un raton-laveur, par exemple, il faut qu’ils le déclarent tout de suite, car ça peut causer une infection.»

Selon des données du ministère de la

Santé du Nouveau-Brunswick, plus d’une cinquantaine de personnes ont été traitées de façon préventive contre la rage à la suite d’une morsure d’animal en 2021. Il y en avait environ 80 en 2020.

Pour éviter un problème du genre, le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie encourage notamment les gens à ne pas nourrir les animaux sauvages qui peuvent transmettre des maladies par l’entremise de blessures par égratignures ou morsures. ■

«Ils sont petits et ils ont le nez fourré partout, donc ils s’exposent plus à ça.»

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2022-06-28T07:00:00.0000000Z

2022-06-28T07:00:00.0000000Z

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