Édition numérique - Acadie Nouvelle

La passion des disques vinyles est bien vivante à Tracadie

Samedi, le comité des activités culturelles estivales de l’Académie SainteFamille organisait une activité peu commune: une journée des collectionneurs et des passionnés de disques vinyles.

Bernard Haché bernard.hache@acadienouvelle.com

Si en matinée l’affluence était modeste, Lucille Landry, la coordinatrice du comité, a reconnu qu’une activité semblable le même jour, à Riverview, associé à un ciel magnifique, aura été une compétition sérieuse.

Néanmoins des acheteurs se sont pointés et sont repartis satisfaits.

UNE VRAIE PASSION

Serge Duguay, un mélomane convaincu qui tenait table de vente, n’a pas nié sa passion, car dans son cas le mot passion est plus que justifié. M. Duguay a affirmé collectionner les disques vinyles «depuis que j’ai commencé à avoir de l’argent dans mes poches, il y a cinquante ou cinquantecinq ans».

Chez lui, la musique joue presque sans arrêt, et pour cause: sa collection, qui comprend environ 5000 disques vinyles 33 tours, occupe une pièce entière de sa maison. C’est sans compter les cassettes audio, d’anciennes 8-pistes et de vieux 78-tours.

Mais samedi, M. Duguay était vendeur. «J’en ai trop», a-t-il admis.

Malgré tout, il achète encore. Le printemps dernier, il a profité d’une tournée montréalaise pour passer plusieurs boutiques.

«C’est plus fort que moi.» a-t-il confessé. Et il touche à tous les genres musicaux: jazz, blues, rock ’n’roll, parfois du classique, du country et du western, ainsi que de la chanson française.

Son groupe préféré? Les Beatles. Il possède des disques de l’étiquette Capitole, la première compagnie à avoir endisqué le célèbre quatuor, ainsi que de la compagnie Apple, qui a connu une brève existence. Comme il se doit, les copies de ces deux maisons se vendent désormais à des prix de… collectionneur.

M. Duguay a rappelé qu’il y a quarante ans le vinyle était promis à disparaître, victime du disque compact (DC), petite révolution qui marquait l’arrivée du numérique dans le monde musical. Mais les inconditionnels ont résisté. À l’époque, des mélomanes reprochaient au DC de ne leur offrir qu’une qualité sonore négligeable.

Pour le collectionneur de Duguayville, le son du vinyle reste imbattable: «Les petits craquements, c’est spécial.»

Et il ne peut qu’être heureux d’assister à un regain de popularité du disque vinyle. «De nos jours, ce sont les plus jeunes qui achètent», a-t-il constaté, même si les disques récemment produits se détaillent parfois à plus de 25$ pièce.

Et les concerts spectacles? Il en a vu plus d’une trentaine. Il a conservé un souvenir impérissable du groupe Pink Floyd, qui a joué son Dark Side of the Moon au stade des Alouettes, à Montréal, en 1973. Le billet d’entrée lui avait coûté 7$. De nos jours, il faut débourser 100$ pour assister à un spectacle du genre, a-t-il rappelé.

UNE PROGRAMMATION BIEN GARNIE

Avant de quitter les lieux, l’Acadie Nouvelle a rencontré la principale organisatrice pour toucher un mot des activités de la saison 2022. Impliquée dans le comité socio-culturel depuis une dizaine d’années, Lucille Landry s’est montrée plus que satisfaite de la programmation actuelle, qui tire à sa fin, et qui aura entre autres offert des ateliers culturels, des causeries et des rencontres littéraires. ■

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2022-08-08T07:00:00.0000000Z

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