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Susan Holt élue chef du Parti libéral

Susan Holt est la nouvelle chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick. Elle a été choisie par les membres du parti au terme d’une élection serrée entre quatre candidats, à Fredericton, samedi.

Alexandre Boudreau alexandre.boudreau@acadienouvelle.com

Susan Holt, femme d’affaires, est la première femme à être élue à la direction permanente du parti. Shirley Dysart avait été nommée chef par intérim en 1985, avant l’arrivée de Frank McKenna.

Mme Holt succède à Kevin Vickers, élu sans opposition à la tête du parti en 2019, qui a été forcé de démissionner après l’élection générale de septembre 2020 - au cours de laquelle les libéraux n’ont fait élire que 17 députés.

Âgée de 45 ans, l’ancienne fonctionnaire réside à Fredericton avec son mari et ses trois jeunes filles.

«Je ressens beaucoup d’émotions, je suis très reconnaissante envers tous ces gens qui ont travaillé fort», a-t-elle dit au sujet de ses partisans.

Elle affirme que les membres du Parti libéral l’ont appuyée parce qu’ils veulent «quelque chose de différent.»

«Ils veulent voir des élus qui leur ressemblent, ils veulent voir une décentralisation du pouvoir vers les communautés, où on donne aux gens la chance de participer localement (à la prise de décisions).»

Les libéraux ont perdu des plumes dans le sud de la province lors de la dernière élection. Elle espère regagner ces sièges en impliquant les électeurs dans le processus d’élaboration de politiques publiques.

«Je pense que c’est en communiquant avec les gens à propos d’enjeux qui importent pour eux, et en leur donnant une façon de participer, en leur donnant un rôle. Pendant trop longtemps, nous avons développé des plateformes en coulisses. Je pense que nous devons avoir une conversation publique stimulante. Quelle devrait être notre politique environnementale? Quelles solutions favorisons-nous pour les soins de santé? Qu’en est-il de la réforme électorale?»

Elle affirme que bien des partisans libéraux ont un appétit pour une réforme du système électoral. Le mode de scrutin actuel contribue au cynisme politique, selon elle.

«Je suis très intéressée à changer notre système électoral, je crois que c’est l’une des choses qui contribuent au fait que les gens se sentent déconnectés du gouvernement, parce qu’on est représentés par des gens qui ont reçu 30% des votes.»

Pour le moment, elle n’est pas députée. Elle ne se dit pas trop pressée de le devenir. Elle vise à «reconstruire le parti» et à trouver des candidats pour la prochaine élection provinciale.

La nouvelle chef a toutefois affirmé à des journalistes que des députés libéraux seraient prêts à lui céder leur place à l’Assemblée à l’aide d’une élection partielle, sans préciser lesquels.

«Quelques personnes ont chuchoté dans mon oreille qu’elles seraient prêtes à m’offrir une opportunité pour une élection partielle. Ce sont des conversations que je dois avoir, c’est certain», dit la nouvelle chef.

Elle affirme néanmoins qu’elle «espère» être candidate aux prochaines élections provinciales dans la circonscription où elle habite, dans la région de Fredericton.

«La Commission sur la délimitation des circonscriptions électorales donnera son rapport à un moment donné, et ça m’aidera à déterminer si je suis à Fredericton-OuestHanwell où à Fredericton-Sud, ou de quel côté de la ligne ma maison se trouve.»

Susan Holt était candidate libérale dans la circonscription de Fredericton-Sud en 2018, mais a été défaite par le chef du Parti vert, David Coon.

Elle affirme qu’elle serait prête à se présenter contre lui à nouveau, mais qu’elle veut attendre de voir ce qui se produira au cours des deux prochaines années avant l’élection.

Les libéraux forment l’opposition officielle à l’Assemblée législative. Ils comptent 16 députés. Les conservateurs en ont 30 et les Verts, trois. ■

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