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Une jeune femme de Saint-André devient ambassadrice de la Fondation Vimy

Une étudiante en biologie originaire de Saint-André, Pascale Ouellette, est l’une des lauréates du Prix Vimy Beaverbrook décerné par la Fondation Vimy, une organisation visant à promouvoir l’histoire de la Première Guerre mondiale au Canada.

Bobby Therrien bobby.therrien@acadienouvelle.com

Le Prix Vimy Beaverbook reconnaît le travail acharné d’étudiantes ou étudiants du Royaume-Uni, du Canada et de la France. Il fait aussi la promotion de la coopération internationale chez les jeunes.

Par conséquent, la jeune femme de 18 ans partira lundi en France et en Belgique afin de suivre un programme éducatif de 10 jours traitant des deux Guerres mondiales avec le reste de la cohorte 2020, constitué de 15 étudiantes et étudiants du Canada et de la France.

Les participants visiteront notamment divers musées et lieux commémoratifs de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale. Ils visiteront aussi divers cimetières militaires ou ont été enterrés des soldats et du personnel médical canadien.

«Ça entre en lien avec un de nos projets de rapatriement, dit la lauréate. C’est-àdire que chaque participant a choisi un soldat ou une infirmière de guerre du Canada qui ont pris part à la Première Guerre mondiale et qui ont été enterrés en France ou en Belgique.»

Dans cette optique, Pascale Ouellette a mené des recherches exhaustives au sujet de Henry Louis Norwest, un tireur d’élite métis originaire de Fort Saskatchewan qui a été tué au combat en 1918, en France.

L’étudiante raconte qu’elle a choisi cette personne en raison du fait qu’elle faisait partie d’une minorité qui n’a jamais été représentée dans les livres ou les cours d’Histoire.

«Je pense qu’il est d’ascendance française et Cri et dans les cours d’Histoire que j’ai eus à l’école, il était très rare d’avoir une représentation autochtone, même s’il y en a eu beaucoup qui ont combattu pendant les deux Guerres mondiales.»

Le soldat en question a même établi un record dans son bataillon, pour le grand nombre de coups mortels observés avec 115. Il a reçu la Médaille militaire pour ses services.

«J’ai bien aimé son histoire. C’est ce qui m’a attiré dans ce projet-là.»

Même si elle ne poursuit pas d’études en Histoire, Pascale Ouellette dit avoir développé un grand intérêt pour cette matière.

IMPACTS SOCIAUX

Avant de poser sa candidature pour le programme de la Fondation Vimy, elle avoue qu’elle avait un intérêt pour l’Histoire, mais pas pour l’histoire militaire en particulier.

«C’est une enseignante que j’avais à l’école qui m’a présenté cette occasion et c’est en appliquant pour ça que j’ai développé une curiosité pour la période des deux Grandes Guerres. Ce sont des événements qui ont complètement changé le monde et le Canada. C’était intéressant de voir des choses, au-delà de ce que l’on voyait à l’école.»

Comme beaucoup de passionnées d’Histoire, Pascale Ouellette ne s’intéresse pas qu’aux grands événements de ces deux guerres, mais aussi aux impacts sociaux que celles-ci ont eus.

«C’est une période que l’on voit, mais peut-être pas aussi en détail qu’il le faudrait.»

«On voit beaucoup de statistiques, mais ça enlève un peu l’humanité dans tout ça. Derrière tout ça, il y a des gens, avec leurs propres rêves et aspirations qui ont participé au combat.»

Elle a aussi participé à un balado portant sur la Première Guerre mondiale en s’intéressant au droit de vote des femmes et l’impact que la guerre a eu sur ce mouvement.

AMBASSADRICE

Une fois son expérience en Europe terminée, Pascale Ouellette reviendra au Canada en tant que nouvelle ambassadrice de la Fondation Vimy.

«C’est bien que la Fondation incite les jeunes à apprendre, être curieux et honorer ces personnes qui ont fait du Canada ce qu’il est aujourd’hui.»

La jeune historienne en herbe entreprendra sa deuxième année d’études en biologie, cet automne, à l’Université de Moncton.

Elle ne perdra toutefois pas de vue son intérêt pour l’Histoire.

«Je suis de ceux qui pensent qu’il faut toucher un peu à tout dans la vie. Autant ma participation au programme de la Fondation Vimy sera éducative, autant ce sera une expérience de vie en soi.» ■

«Je suis honorée de recevoir ce titre. La Fondation Vimy est significative pour moi, car il est nécessaire de reconnaître le passé et d’apprendre de ses erreurs pour pouvoir mieux avancer.»

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