Édition numérique - Acadie Nouvelle

Vieilles inquiétudes

Le niveau en français des diplômés de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton soulève des inquiétudes au moins depuis 2013.

Cette année-là, un ancien professeur en biologie de l’établissement, Marc-André Villard, a écrit une tribune dans l’Acadie Nouvelle. Le Québécois a avancé que l’U de M échouait à former en langue les étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation et acceptait des élèves trop faibles dans cette matière. «L’Université se doit de resserrer les critères à l’admission et d’envoyer un message clair dans les écoles: l’époque de la passoire est révolue. Dorénavant, nous prenons le français au sérieux», a-t-il asséné.

M. Villard a aussi jugé insuffisantes les compétences en français de nombreux enseignants.

Depuis 2010, la Faculté des sciences de l’éducation de l’U de M obligeait pourtant ses étudiants à réussir un test de compétences langagières (TCLF) avant la fin de leur troisième année. Elle a d’ailleurs dû renvoyer 18 étudiants qui l’avaient raté en 2016, un taux d’échec de 25%.

«C’était déjà moi, la doyenne de la Faculté, se souvient Marianne Cormier. C’était difficile, mais j’ai été obligée d’appliquer le règlement. Il y a eu une polémique, car on nous disait qu’on était trop rigoureux.»

Elle précise que des étudiants ont jugé mauvaise leur préparation au test, malgré l’offre de tutorat, d’atelier et d’exercices en ligne.

«Nous les avons écoutés et nous avons regroupé tous les mécanismes de préparation dans un cours: EDUC2003, raconte Mme Cormier. Ils ont une meilleure préparation en plus d’une composante pédagogique: comment enseigner la compréhension de la lecture, par exemple.» - CT

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2022-10-04T07:00:00.0000000Z

2022-10-04T07:00:00.0000000Z

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