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Les jeunes s’appauvrissent

Les emplois payés au salaire minimum sont surtout ceux qui n’exigent pas de diplôme et qui sont occupés par des jeunes. Pourtant, plusieurs de ces personnes doivent avoir une autonomie financière. En 2018, les jeunes de 15 à 24 ans représentaient 52,3% des travailleurs au salaire minimum.

En moyenne, les jeunes de 15 à 29 ans doivent composer avec un déficit de 750$ par mois en habitant dans les villes canadiennes, où se trouvent la plupart des établissements d’enseignement postsecondaire.

«C’est un mythe que la vie ne coûte pas cher quand tu es jeune», dit Marguerite Tölgyesi, présidente de la Fédération de la jeunesse canadienne-française.

Elle souligne qu’en plus du coût de la vie général, l’arrivée du mode d’études hybride a obligé plusieurs à faire des dépenses pour du matériel ou des services auxquels ils avaient accès gratuitement à la bibliothèque, comme des ordinateurs ou une connexion internet à haute vitesse.

«Il faudrait commencer par rendre la scolarité gratuite. [La question financière] est probablement le plus gros poids sur les étudiants. En préparation aux études, les jeunes vont travailler pendant le secondaire et vont peut-être moins bien réussir.» À l’heure actuelle, il semblerait que les travailleurs se trouvent en position avantageuse. Marguerite Tölgyesi estime que «la pénurie de main-d’oeuvre est un bon moment pour négocier et pour apprendre à le faire. Quand tu es jeune, tu es tellement nerveux à l’entrevue que tu ne veux pas nécessairement négocier ton salaire ou les conditions de travail».

Elle observe d’ailleurs de nouvelles tendances dans la façon d’envisager le travail par ses pairs, comme le mode hybride, les semaines de quatre jours et le phénomène du quiet quitting (ou démission silencieuse, est une nouvelle tendance qui encourage à faire le strict minimum au travail).

Pour Marguerite Tölgyesi, c’est une façon de sortir de la «mentalité capitaliste axée sur la performance constante. […] Il faut qu’on rende le système plus flexible et accommodant à la réalité humaine, parce que ce n’est pas vrai qu’on est des machines de travail». - Francopresse

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2022-10-04T07:00:00.0000000Z

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