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Redécoupage électoral: grogne et inquiétudes à Cap-Acadie

Le redécoupage électoral provincial ne fait pas l’unanimité à Cap-Acadie, plus précisément dans le secteur de Botsford Portage, Petit-Cap, Shemogue et Pointe-Comeau.

Mario Tardif mario.tardif@acadienouvelle.com IJL – Réseau.Presse – Acadie Nouvelle

Non seulement l’opposition au changement proposé par la Commission sur la délimitation des circonscriptions électorales et la représentation a été manifestée lors des audiences publiques tenues virtuellement le 12 janvier, mais en plus, une pétition est actuellement en circulation dans le secteur Est de Cap-Acadie.

Selon Bernard Richard, résident de Cap-Acadie (issue de la fusion, notamment, de Cap-Pelé et de BeaubassinEst), il est clair que la nouvelle municipalité sera scindée en deux avec le changement proposé par la Commission.

Bernard Richard et Jean Bourgeois sont les instigateurs de la pétition qui est distribuée depuis la semaine dernière. Le mot se passe. «On est deux jours cette semaine au Club d’âge d’or de Shemogue, on a toutes les messes à Cap-Pelé, Haute-Aboujagane et Barachois en fin de semaine. On pense également organiser une soirée informative», explique M. Bourgeois, de Petit-Cap.

Ce dernier croit que beaucoup de citoyens ne sont pas au courant des changements proposés aux délimitations électorales dans le secteur Est de Cap-Acadie.

La nouvelle carte propose de découper une partie du territoire de Cap-Acadie, soit le secteur touchant les communautés de Botsford Portage, Petit-Cap, Shemogue, Pointe-Comeau et une partie de Trois-Ruisseaux. Ce territoire fait actuellement partie de la circonscription provinciale de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé.

La Commission de délimitation des circonscriptions électorales et de la représentation propose d’insérer ces communautés énumérées à la circonscription de Tantramar.

Le pétition demande à la commission d’annuler sa proposition qui ferait en sorte que les électeurs des communautés énumérées ne feraient plus partie de la circonscription de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé.

«Nous croyons sincèrement que les changements proposés vont à l’encontre des principes énoncés dans le rapport de la Commission, en particulier en ce qui concerne le principe de la représentation effective des communautés linguistiques française et anglaise et les liens économiques et culturels qui nous lient à la circonscription de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé», mentionne la pétition.

Les deux instigateurs sont bien au fait que les audiences publiques de la commission sont terminées.

«On peut espérer qu’ils auront vu la lumière», déclare Jean Bourgeois. Sinon, les gens opposés au changement proposé auront deux semaines pour réagir après le dépôt du rapport final de la commission. Il faudrait l’objection de deux députés de l’Assemblée législative, mais aussi présenter des solutions.

«On ne peut pas juste dire qu’on n’est pas d’accord, reconnaît le résident de Petit-Cap. C’est à ce moment-là que l’on veut soumettre la pétition.»

Mercredi, 400 personnes avaient signé la pétition. «On est certainement déçu en ce sens que le rapport de la commission a été soumis le 12 décembre, et que le 15 janvier c’était fini. Dans le temps des Fêtes, on n’a pas eu le temps de se virer de bord», dit Jean Bourgeois.

«À savoir si la commission va changer son fusil d’épaule, c’est à voir», ajoute-t-il.

Le rapport final doit être présenté dans les 90 jours suivant le dépôt du rapport préliminaire, soit avant la mi-mars.

Bernard Richard, de Cap-Acadie, a «mis ensemble» la pétition, mais indique que ce sont vraiment les gens de la région, entre autres Jean Bourgeois et Roseline Cormier, qui recueillent les signatures.

«La pétition, c’est un outil additionnel. La période pour présenter des objections est terminée depuis le 15 janvier, mais c’est une façon pour les gens de s’exprimer, surtout exprimer leurs préoccupations face au changement qui était recommandé par la commission dans son rapport préliminaire», exprime l’ex-politicien.

«Dans ce cas-ci, beaucoup de gens ne sont même pas au courant encore des changements», admet-il.

«Je suis quand même confiant que la commission va considérer nos objections et examiner d’autres alternatives. On verra», affirme l’ancien ministre. ■

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2023-01-28T08:00:00.0000000Z

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