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LE GOUVERNEMENT TRUDEAU MALMENÉ

INÈS LOMBARDO, FRANCOPRESSE

À quelques jours de la reprise des travaux parlementaires à Ottawa, l’effervescence se fait déjà sentir dans l’actualité politique. L’atteinte de la cible en immigration francophone hors Québec, la hausse du taux directeur et la retraite des libéraux à Hamilton, en Ontario.

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Le Canada a accueilli 16 371 nouveaux arrivants francophones à l’extérieur du Québec en 2022. Ce qui signifie que la cible de 4,4% d’immigrants francophones a été atteinte pour la première fois depuis qu’elle a été établie en 2003.

En 2021, le pays avait accueilli 1,95 % d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec. Selon le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, le ralentissement des activités pendant la pandémie explique l’écart entre 2021 et 2023.

Questionné lors de la conférence de presse, à Sturgeon Falls dans le Nord de l’Ontario le 23 janvier, le ministre a refusé de se prononcer sur la cible de 12% pour le rétablissement démographique réclamée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) à partir de 2024.

RETRAITE DES LIBÉRAUX, AFFAIRE MCKINSEY ET MANIFESTATIONS

Les libéraux en retraite à Hamilton et caucus national à Ottawa Réunis à Hamilton en retraite hivernal, les libéraux fédéraux ont notamment discuté du prochain budget fédéral dans un contexte inflationniste, d’une probable entente sur la santé avec les provinces et de préparation électorale. Malgré la faible probabilité d’un scrutin fédéral dans les prochains mois en raison de l’entente conclue avec et le NPD, les élus libéraux ont discuté de la préparation d’une éventuelle campagne. Un récent sondage Nanos place les libéraux (28,3 %) derrière les conservateurs (35,6 %). Le sondage place le NPD en troisième place avec 20,7 % des intentions de vote. La question budgétaire se trouvait aussi à l’ordre du jour. Le taux d’inflation qui demeure élevé (6,3 %) et la huitième hausse consécutive d’un quart de point du taux directeur (4,50 %) risquent de réduire la marge de manoeuvre de la ministre des Finances dans son prochain budget attendu au printemps. Les élus libéraux ont aussi discuté de l’adoption prochaine du projet de loi C-13 sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles et du projet de loi C-21 sur le contrôle des armes à feu. Les discussions se poursuivent samedi et dimanche à Ottawa avec la tenue du caucus national.

La firme de conseil américaine McKinsey aurait reçu plus de 100 millions depuis que Justin Trudeau a accédé au pouvoir, en 2015. Un record comparativement au gouvernement conservateur précédent.

Selon une enquête de Radio-Canada, ce sont les ministères de la Défense et de l’Immigration qui ont le plus fait appel à la firme en octroyant respectivement 34 millions et 25 millions de dollars en contrats depuis 2021.

La firme McKinsey aurait notamment joué un «rôle central» au sein du ministère de l’Immigration pour «transformer» ses outils informatiques. Réuni d’urgence la semaine dernière, le Comité permanent des opérations gouvernementales et prévisions budgétaires (OGGO) a adopté à l’unanimité la motion de la conservatrice Stephanie Kusie pour entendre les témoignages de sept ministres sur l’octroi de ces contrats. Parmi eux, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland ; le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Sean Fraser ; la ministre de la Défense nationale, Anita Anand et la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier. Un dirigeant de McKinsey dont le nom est encore inconnu et Dominic Barton, ancien ambassadeur du Canada en Chine, et ex-patron mondial de la firme, devraient également comparaitre. La firme McKinsey s’est défendue, affirmant que les contrats ont été obtenus «au moyen de processus d’approvisionnement concurrentiels», selon Radio-Canada. McKinsey affirme avoir respecté les règles strictes des marchés publics. Mais selon l’enquête du média, de nombreuses ententes ont été signées avec McKinsey sans appels d’offres.

Une première manifestation a accueilli le premier ministre Trudeau et ses ministres, devant l’hôtel qui accueillait la retraite du Cabinet, à Hamilton. Les manifestants présents ont revendiqué la régularisation du statut de sanspapiers au Canada. Près de 500 000 personnes seraient concernées et n’auraient pas accès à plusieurs droits de base, comme les soins ou des conditions de travail dignes, alors que pour la plupart, ces personnes sont entrées au Canada avec un visa temporaire avant de perdre leur statut.

CANADA

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2023-01-28T08:00:00.0000000Z

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