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Une brèche difficile à colmater

Des 618 étudiants de cette année à l’Université de Moncton, une centaine devraient obtenir leur diplôme cette année. L’intérêt envers la profession semble donc en croissance. Mais est-ce que ce sera suffisant pour combler les besoins actuels et à venir?

Présidente de l’Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, Nathalie Brideau, doute que ce progrès suffise. Selon elle, le système francophone perdrait près de 90 enseignants par année depuis le début des années 2020. La future cohorte arrivera ainsi à peine à colmater la brèche laissée par ces départs. «On produit davantage d’enseignants, mais les besoins sont aussi plus grands. On ne peut donc pas se fier uniquement aux étudiants qui sortent de notre université, il faut aller voir ailleurs et recruter», dit-elle.

Selon la présidente, le monde de l’enseignement, comme celui de la santé, est frappé par une tempête parfaite. Aux nombreuses retraites s’ajoute le recrutement hors province, car la profession est en grande demande ailleurs dans la francophonie canadienne et même dans le Canada anglais.

«Au Québec uniquement, ils ont commencé l’année scolaire avec 1400 postes non comblés. On est donc dans un mode de compétition à l’échelle nationale pour le recrutement. On s’arrache les enseignants, si bien qu’il est difficile de conserver nos propres étudiants dans la province, surtout lorsqu’ils sont sollicités par des provinces plus riches», dit-elle.

Celle-ci ajoute qu’un autre phénomène entre dans l’équation, davantage que par le passé, soit les départs à mi-carrière, ces enseignants qui déchantent de leur domaine et qui optent pour un changement de carrière. Un phénomène de plus en plus présent et que l’on constate aussi en santé. - JFB

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2023-04-01T07:00:00.0000000Z

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