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Les lieux inesthétiques, un sujet chaud à Hautes-Terres

Le conseil municipal des HautesTerres tenait sa troisième réunion ordinaire, plus tôt, cette semaine. Et, mois après mois, l’intérêt des gens ne se dément pas.

Bernard Haché bernard.hache@acadienouvelle.com

Les réunions du conseil attirent de petites foules et lorsque le public est invité à prendre la parole, il s’avance sans se faire prier.

Dans l’intervalle, les élus n’ont pas le temps de s’ennuyer, a expliqué Denis Landry, le maire de la nouvelle municipalité, lors d’une entrevue téléphonique, jeudi.

«À Saint-Isidore et à Paquetville, on avait déjà plusieurs projets en marche. Beaucoup de projets doivent être achevés avant le 31 mars», a-t-il déclaré tout en expliquant que cette date est imposée par les programmes de financement.

La mise en vigueur de nouveaux règlements dans les DSL devrait également occuper les élus de la ville des Hautes-Terres au cours des prochaines semaines.

Entre autres, les lieux inesthétiques sont un sujet qui semble faire particulièrement jaser.

Selon le maire, les résidents des anciens DSL vont devoir s’adapter, parce qu’il y aura tôt ou tard une réglementation à cet effet.

Le maire Landry conçoit que la question est à la fois très délicate et fort complexe.

Il s’est rendu compte, par exemple, que plusieurs propriétés, dont l’apparence est négligée, sont louées. Et les propriétaires n’auraient pas toujours conscience des embarras ainsi que du mécontentement qui en résultent.

Le conseil devra examiner les usages qui sont de nature à incommoder le voisinage, tel que le pacage d’animaux (quand il s’en dégage des odeurs désagréables) ou des activités industrielles qui favorisent une accumulation importante de matériaux.

«Quelqu’un qui veut commencer une scrap yard (parc à ferraille); ça peut devenir un lieu inesthétique», a résumé M. Landry.

«Combien loin peut-on aller avec ça (de nouveaux arrêtés et leur application)? On ne veut pas y aller comme des policiers. On veut voir comment les gens pourront améliorer leur propriété sans partir en guerre avec eux.»

Il faudra en outre considérer les cas particuliers qui peuvent inquiéter la population, a ajouté le maire, tout en faisant remarquer que les arrêtés ont parfois leurs limites.

«Des groupes de motards criminalisés... qu’est-ce qu’on peut faire pour ne pas les voir s’implanter dans notre ville? Est-ce que c’est une mesure qu’on pourrait faire observer?»

De son expérience passée, il a retenu que si certaines «politiques» semblent aller de soi, on ne peut pas toujours les faire respecter.

Le nouveau maire semble se plaire dans ses nouvelles tâches, mais il a humblement reconnu que le conseil qu’il préside est toujours en rodage.

«On est encore en période de transition entre les deux municipalités et les DSL. Ça s’aligne bien. On fait une belle transition; on apprend au fur et à mesure.» ■

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2023-04-01T07:00:00.0000000Z

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