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Fondation Vimy: un jeune passionné d’histoire s’envolera pour l’Europe

Stéphane Paquette stephane.paquette@acadienouvelle.com

Antoine Poitras est un passionné d’histoire, particulièrement celle de la Première Guerre mondiale. Quand il est tombé sur le concours de la Fondation Vimy, il n’a pas hésité à poser sa candidature. Le jeune homme de Moncton aura la chance, avec 21 autres jeunes de partout au Canada de s’envoler pour l’Europe pour vivre une expérience unique, du 2 au 11 avril.

Le programme comprend des visites quotidiennes de sites importants de la Première Guerre mondiale, comme des musées, des cimetières et des champs de bataille historiques, en plus d’une série de conférences et de discussions.

Le rôle de l’organisme à but non lucratif créé en 2006 est d’informer les participants et participantes âgés de 14 à 17 ans sur le rôle du Canada lors de ce premier conflit mondial.

L’élève de 11e année à l’école l’Odyssée partage cette passion pour l’histoire avec plusieurs de ses amis.

«C’est quelque chose de très important et tout le monde devrait connaître l’histoire, notamment celle des grands conflits», souligne-t-il.

Le processus de sélection comprend la rédaction d’un texte sur le sujet et d’une entrevue pour déterminer l’identité des finalistes.

«À l’école, on nous apprend en théorie ce qui s’est passé. On apprend pourquoi ça s’est passé, mais on ne nous parle jamais de l’expérience que les soldats ont vécue personnellement», souligne Antoine Poitras.

«On ne nous dit jamais non plus comment leur famille a vécu cette période. C’est pour ça que j’ai voulu m’investir dans la Fondation Vimy. Je voulais en savoir plus sur tous les faits autour de la guerre et comment les gens ont vécu cette période difficile.»

Il s’est dit estomaqué de connaître les conditions de vie épouvantables de tous les soldats qui ont combattu en Europe de 1914 à 1918.

«C’est incroyable de penser comment les soldats peuvent vivre des semaines, des mois et même des années dans des tranchées, partout en France. Les soldats du Canada se sont vraiment démarqués, même s’ils ont eu à vivre dans des conditions exécrables.»

Le jeune Acadien s’est aussi dit très surpris d’apprendre, au fil de ses lectures, l’implication de nombreux Autochtones canadiens durant ce conflit mondial.

«Avant 1915, c’était carrément illégal pour une personne autochtone de s’enrôler dans l’armée canadienne. Mais plusieurs individus ont quand même réussi à joindre l’armée. On parle d’un méchant dévouement», précise-t-il.

PLUSIEURS SITES

Durant leur séjour en France, les 22 jeunes vont découvrir tous les sites qui sont liés de près ou de loin aux événements qui se sont déroulés dans la région.

Antoine Poitras a particulièrement hâte de visiter le monument consacré aux soldats canadiens, le Mémorial national du Canada.

«On retrouve les noms de tous les soldats qui n’ont jamais été retrouvés sur le champ de bataille. Tous ceux qui n’ont pas vraiment de sépulture dans un cimetière sont mentionnés.»

Il veut également voir de plus près l’Anneau de Mémoire, où sont gravés les noms de 500 000 soldats.

«Ce sera quelque chose de très imposant à voir», lance-t-il avec enthousiasme.

La visite comprend également la Nécropole nationale de Notre-Dame-deLorette, le lieu historique de la Crête-deVimy et l’église Saint-Martin-de-Vimy.

Antoine Poitras n’a trouvé personne dans son histoire familiale qui a participé à la Première Guerre mondiale.

Par contre, son oncle Dominic Rossy était réserviste lors de la guerre du Vietnam.

«Il n’a jamais combattu, mais il a eu toute la formation et l’entraînement des soldats. C’était très lourd et exigeant sur quelqu’un», raconte celui qui veut devenir médecin ou ingénieur. ■

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2023-04-01T07:00:00.0000000Z

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