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Les administrateurs de l’union des écrivains québécois démissionneront en bloc en mai

À la suite d’une assemblée générale extraordinaire, mercredi soir, où leur décision d’imposer une cotisation syndicale à tous les auteurs du Québec a été rejetée par les membres, les administrateurs de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont annoncé qu’ils quitteront leur poste à la fin de leur mandat.

La Presse canadienne

Dans un communiqué diffusé vendredi, le conseil d’administration déplore le «désaveu de [sa] vision stratégique» à l’origine de sa décision de prélever une cotisation de 2,5% sur les revenus des écrivains membres et de 5% sur ceux des nonmembres. La mesure avait été adoptée en juin dernier lors d’une assemblée où n’avaient assisté que 46 membres.

Le tout avait suscité la grogne du milieu littéraire et mené à la tenue de l’assemblée extraordinaire de mercredi, où près de 56% des quelque 550 membres présents ont rejeté cette cotisation syndicale obligatoire.

Pour le conseil d’administration, «l’implantation de cotisations syndicales serait le meilleur moyen de financer la mise en place des négociations collectives qu’a permise l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le statut de l’artiste», indique-t-on dans le communiqué.

Devant le revers subi mercredi, la présidente de l’UNEQ, Suzanne Aubry, la vice-présidente Mélissa Verreault, la trésorière Catherine Lafrance et les administrateurs Karine Légeron, Marie-Hélène Marcoux et Pierre-Yves Villeneuve ont annoncé leur démission collective, qui sera effective au terme de la prochaine assemblée générale annuelle de l’association, prévue le 31 mai prochain.

On indique que «d’ici là, le conseil d’administration demeurera en place et continuera à administrer l’UNEQ afin d’en garantir le bon fonctionnement».

«Les membres du conseil d’administration demeurent convaincus de la nécessité absolue de négocier collectivement des conditions minimales pour les artistes de la littérature. Il reviendra à une nouvelle équipe d’élus de bâtir une autre proposition pour atteindre cet objectif tant attendu depuis des décennies. La nouvelle loi sur le statut de l’artiste est une grande victoire et demeure, à nos yeux, l’élément le plus précieux pour de futures avancées», a déclaré Mme Aubry dans un communiqué.

Une autre résolution adoptée l’an dernier par l’UNEQ avait suscité la controverse, soit la vente de la Maison des écrivains. Mercredi, les membres ont timidement donné leur aval à cette transaction, avec 48,59% des voix en faveur, 45% contre et 6,43% d’abstentions.

Ils se sont toutefois positionnés en faveur d’un moratoire de 18 mois dans l’espoir de trouver un acheteur ayant des intérêts similaires à ceux de l’association.

L’UNEQ membres. ■ compte plus de 1800

*Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse canadienne pour les nouvelles.

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2023-04-01T07:00:00.0000000Z

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