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Vente d’alcool: la Coop de Rogersville poursuit la lutte

La Coopérative de Rogersville envisage de demander à la Société des alcools du N.-B. d’ouvrir un deuxième magasin, sur la même rue.

Mario Tardif mario.tardif@acadienouvelle.com

Le président du conseil d’administration, Fernand Gaudet, n’a pas caché cette possibilité. «C’est dans nos plans», a-t-il avoué lundi.

La Coop a appris en décembre qu’elle perdait la gestion du magasin d’Alcool NB.

La perte de ce service - à la fin du mois entraînera une diminution de ventes annuelles d’environ 25% pour la Coop. La communauté craint à moyen ou long terme la fermeture de l’unique épicerie de NouvelleArcadie, dont fait partie Rogersville.

Le contrat de vente des produits d’Alcool NB a été alloué à l’entreprise Rogersville Plaza. Celle-ci exploite le dépanneur Shell et le restaurant Tim Hortons le long de la route 126, à quelques centaines de mètres de la Coop de Rogersville. Ce contrat est valable pour une période de 10 ans.

«Ça se brasse au niveau du gouvernement tout de suite, car ce n’est pas une requête habituelle», a expliqué le président de la

Coopérative de Rogersville à propos de la possibilité d’ouvrir un deuxième magasin dans la municipalité.

«La première étape, c’était de faire une demande pour un permis de vente de vins et de certaines bières», a-t-il informé. Cela permet aux grandes chaînes d’épiceries comme Sobeys ou Atlantic Superstore de vendre quelques produits alcoolisés.

Fernand Gaudet a confirmé qu’une demande a été faite auprès d’Alcool NB.

Pour ce qui est de la possibilité d’obtenir un autre contrat d’agence, comparable à celui qui a été alloué à Rogersville Plaza en décembre, c’est une autre histoire. Ça ne fait pas partie du processus normal de la Société des alcools du Nouveau-Brunswick.

«Dans le cadre de son processus commercial normal, lorsque les contrats d’agence approchent de la fin de leur durée contractuelle, Alcool NB Liquor lance un appel d’offres pour ses magasins d’agence, comme le prévoit la loi sur les marchés publics», a mentionné la Société d’alcool dans un courriel envoyé ultérieurement.

Selon Fernand Gaudet, il n’y a pas d’autres villages ou communautés rurales dans la province où deux contrats d’agence d’Alcool NB ont été émis pour un même secteur.

Le maire de Nouvelle-Arcadie, Jimmy Bourque, s’accroche quand même à cette possibilité. «Les gens au moins pourraient choisir où ils veulent aller. Comme c’est là, ils n’ont pas vraiment le choix. Ça force les gens à aller à un commerce.»

CRITÈRES D’EXIGENCES

Selon Alcool NB, tous les soumissionnaires d’appel d’offres pour ses magasins d’agence sont évalués selon les mêmes critères.

Les candidats doivent répondre à des exigences obligatoires.

«L’évaluation se fait par pointage de divers critères, par exemple: la visibilité de la circulation, les heures d’ouverture, espace de rangement, l’espace de la chambre froide, la sélection d’alcool, le stationnement disponible, l’expérience antérieure en matière de commerce et de vente au détail, etc.», a fait savoir Alcool NB.

Dans un courriel envoyé lundi, la Société a indiqué que ces facteurs sont pris en considération avant de décider de la proximité appropriée entre les lieux de vente d’alcool.

«On continue quand même à travailler, a assuré le président de la coopérative. On pense qu’il y a une sensibilisation qui va être faite concernant la loi qui a été appliquée. D’après nous, il y a un élément qui est manquant à cette loi: c’est l’impact communautaire que peut avoir une situation comme on vit ici à Rogersville.» ■

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