Des membres de l’Agence de santé publique du Canada se déplaceront au Nouveau-Brunswick pour épauler le Dr Alier Marrero dans son signalement de cas d’un possible syndrome neurologique inconnu. Le docteur avait plutôt demandé une enquête en bonne et due forme.

Ces experts ne viendront pas dans la province pour faire enquête sur les causes possibles d'une maladie neurodégénératrice, comme l'avait demandé le Dr Marrero dans une lettre envoyée à la Santé publique du N.-B. et du gouvernement du Canada en janvier.

Des patients qui font partie du groupe original de cas de la maladie neurodégénérative ont demandé la même chose en mars.

Il s'agit plutôt d'une aide qui sera fournie au Dr Marrero pour signaler des cas de maladie, selon le ministère de la Santé du N.-B.

«Le ministère de la Santé sait que Dr Marrero a eu de la difficulté à exercer ses fonctions de déclaration en vertu de la Loi sur la santé publique et, par conséquent, le ministère consacre des ressources pour le soutenir», a indiqué un porteparole du ministère de la Santé, Sean Hatchard, par courriel.

Selon la Loi sur la santé publique, les médecins au N.-B. sont tenus de signaler les cas de certaines maladies infectieuses ou dangereuses rapidement, y compris des maladies dont les symptômes ne ressemblent pas à des maladies connues. C'est ce qu'on entend par «déclaration». Les médecins peuvent le faire à l'aide d'un formulaire qu'ils doivent remplir pour chaque patient avant de l'envoyer à la Santé publique.

Le ministère de la Santé du N.-B. a demandé de l'aide à l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) pour épauler le docteur Marrero, et le gouvernement provincial a récemment obtenu l'approbation de l'agence.

«Des épidémiologistes de l'ASPC se joindront au personnel du ministère de la Santé du NouveauBrunswick pour un prochain exercice de délimitation du champ d'application afin d'examiner les données recueillies par le médecin à ce jour et de déterminer les prochaines étapes, s'il y a lieu, pour aider à l'achèvement du processus de déclaration», a ajouté le porte-parole.

L'Acadie Nouvelle a demandé une entrevue avec le docteur Marrero, mais n'a pas reçu de réponse.

L'Agence de santé publique n'a pas non plus répondu à nos questions.

Dans sa lettre datant de janvier, le docteur Marrero implore les responsables de la santé publique du N.-B. et du Canada d'enquêter sur de possibles facteurs environnementaux qui pourraient expliquer l'apparition d'une maladie neurodégénérative.

Il y mentionne 147 cas de la maladie, et des «douzaines» de cas potentiels à évaluer.

Lorsque le gouvernement provincial a conclu son enquête sur la possibilité d'une maladie inconnue au N.-B. en 2022, il a conclu qu'une grappe de 48 patients n'était pas atteinte d'une seule maladie, mais plutôt d'autres diagnostics comme l'Alzheimer ou certains types de démence. - AB ■