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Un nombre grandissant de Néo-Brunswickois sont sans médecin de famille

Les Néo-Brunswickois ont de moins en moins accès à un fournisseur de soins de santé primaire. C’est ce qu’a conclu le Conseil de la santé du NouveauBrunswick (CSNB) lors de son plus récent sondage sur les soins primaires.

Bobby Therrien bobby.therrien@acadienouvelle.com IJL – Réseau.Presse – Acadie Nouvelle

Selon les données de l’organisme, récoltées auprès de 5000 adultes du NouveauBrunswick en 2023, le pourcentage de citoyens ayant déclaré avoir un fournisseur de soins de santé primaires permanent est passé de 93%, en 2017, à 79%, en 2023.

Selon le directeur général du Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick, Stéphane Robichaud, cette problématique n’est pas nécessairement nouvelle et elle était même prévisible, notamment en raison du vieillissement de la population.

Cependant, au cours des cinq dernières années, un nouveau défi s’est ajouté, soit la croissance démographique du Nouveau-Brunswick avec l’augmentation de l’immigration.

«Contrairement à avant, lorsque l’immigration était plus concentrée dans les régions comme Moncton, Saint-Jean ou Fredericton, aujourd’hui c’est un peu partout dans la province.»

Outre ces deux facteurs importants, M. Robichaud affirme que les médecins de famille doivent composer avec de plus en plus de cas complexes, ce qui augmente la durée moyenne des visites et qui affecte la disponibilité de ces professionnels de la santé.

MEILLEUR ACCÈS À MIRAMICHI, LE MADAWASKA EN QUEUE DE PELOTON

Selon les données compilées par le conseil de la santé, la proportion de gens qui ont un accès à un fournisseur de soins de santé primaire varie grandement selon la région.

Dans la zone de santé 7 (Miramichi), le pourcentage s’élève à près de 95%. Dans les zones 1 (Moncton et Sud-Est), 2 (Saint-Jean et Fundy) 5 (Restigouche) et 6 (Bathurst et Péninsule acadienne), il se situe dans les 80%.

Dans les régions de Fredericton et de la vallée (67,8%) et Madawaska et le NordOuest (63,8%), il peine à atteindre la barre des 70%.

«Depuis les années 1960, de cycle politique en cycle politique, différentes initiatives ont été mises de l’avant, mais jamais de façon standardisée à travers la province. Chaque partie de la province peut donc avoir un mélange de services organisés différemment. Tout ça, combiné à la demande de la population, peut avoir une influence sur la disponibilité des services.»

VOIR SON MÉDECIN DE FAMILLE EN MOINS DE CINQ JOURS

Selon le conseil de la santé, le pourcentage de Néo-Brunswickois qui ont pu voir leur fournisseur de soins de santé primaires en cinq jours ou moins ne s’est pas amélioré par rapport à 2022.

Il est plutôt resté stable pour la plupart des zones en 2023, à environ 32%.

À ce chapitre, les pourcentages varient de 41,9% (Bathurst et Péninsule acadienne) à 23,9% (Restigouche).

Cette année, 69% des citoyens ayant une fournisseuse ou un fournisseur de soins de santé primaires permanent ont déclaré avoir utilisé d’autres services parce que leur prestataire n’était pas disponible. ■

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2024-06-19T07:00:00.0000000Z

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