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Les médecins du CHU Dr-Georges-L.-Dumont demandent de maintenir les infirmières itinérantes

Les infirmières d’agences jouent un rôle essentiel, affirment les médecins du CHU Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton. Leur présence a permis de stabiliser le département d’urgence, de rebâtir une équipe et d’assurer la rétention des infirmières.

- Avec la collaboration du journaliste Stéphane Paquette

Le Conseil des médecins et dentistes de l’hôpital Dumont appuyé des médecins de l’hôpital Stella-Maris-de-Kent, estime qu’il aurait été impossible pour les médecins de livrer plusieurs services, y compris les services d’urgence, de dialyse, de chirurgie, d’obstétrique, ni de soigner les patients de façon sécuritaire et efficace, sans avoir accès aux infirmières itinérantes.

Les 306 médecins ont été témoins du contexte exceptionnel dans lequel ces décisions ont été prises pour répondre à un besoin criant de personnel soignant. Pour sauver des vies dans bien des cas.

Ils estiment qu’au moins 3000 chirurgies n’auraient pas eu lieu au CHU Dumont 5000 dans l’ensemble du Réseau de santé Vitalité - si le personnel des agences privées n’avait pas été appelé en renfort.

«Sans leur présence, ça aurait été extrêmement difficile d’offrir les soins», tranche la Dre Linda LeBlanc, co-présidente du Conseil des médecins et dentistes du CHU Dumont et de l’hôpital Stella-Maris-de-Kent.

Les médecins ont effectué cette sortie publique «de façon unanime» à la suite de la publication du rapport du vérificateur général portant sur les contrats signés avec les agences. Le Réseau de santé Vitalité a payé 123 millions $ depuis 2022. La PDG de la régie, Dre France Desrosiers, témoignera jeudi devant le comité des comptes publics.

APPUI À LA DRE DESROSIERS

En conférence de presse, mercredi, des médecins et des spécialistes ont tour à tour témoigné comment ils ont été directement touchés par le manque d’infirmières. Ils ont vanté l’efficacité des mesures qui ont été prises par la direction du Réseau de santé Vitalité pour «assurer que les soins puissent être dispensés aux patients et aux gens qui en avaient besoin».

L’embauche d’infirmières d’agences a permis de maintenir des services indispensables aux patients, insistent-ils.

Les médecins appuient l’équipe de leadership du Réseau de santé Vitalité, et plus spécifiquement la PDG Desrosiers.

«On entend souvent les mauvais coups, mais pas nécessairement les bons. On voulait dire à la population qu’il y a beaucoup de bonnes choses qui se font actuellement, malgré les défis et les difficultés», précise le Dre Linda LeBlanc.

Le personnel estime que depuis la création des réseaux de santé Vitalité et Horizon en 2008 par le gouvernement Graham, la gestion et la gouvernance des réseaux ressemblent à des portes tournantes.

«Il y a eu beaucoup d’instabilité à tête de la Régie de santé Vitalité au gré des gouvernements qui s’ingèrent dans la gestion et la gouvernance en nommant des PDG et des présidences de Conseil d’administration et en congédiant des PDG et des présidences de Conseil d’administration», peut-on lire dans le communiqué de presse.

Les médecins semblent craindre que la Dre Desrosiers fasse les frais de la controverse qui ébranle le Réseau de santé Vitalité.

«La direction qui est en place nous a aidés à naviguer à travers tout ça (la pandémie) et on voit qu’on a le vent dans les voiles présentement. Ça va bien sur le terrain même si ce n’est pas toujours véhiculé publiquement», explique-t-elle.

Le gouvernement provincial a été invité à rester dans son carré de sable.

«On vit une stabilité depuis quatre ans et on veut que ça continue parce que c’est ça qui fait en sorte qu’on est capable de bien servir notre population», indique la Dre LeBlanc. ■

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