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BIENTÔT DES VOTES DE GRÈVE

La possibilité d’une grève parmi le personnel infirmier n’a jamais semblé aussi plausible depuis que le Syndicat des infirmiers et des infirmières du N.-B. a déclaré l’impasse des négociations avec le gouvernement provincial.

Simon Delattre simon.delattre@acadienouvelle.com

Des rencontres sont prévues la semaine prochaine en vue de l’organisation de votes de grève à travers la province. Au début du mois, les membres du SIINB ont rejeté la deuxième offre de convention collective.

«Espérons que le gouvernement réalise à quel point la situation est sérieuse et retourne à la table de négociation pour en arriver à un meilleur accord», exprime la présidente du syndicat, Paula Doucet.

L’ensemble des 9000 infirmières immatriculées, infirmières auxiliaires autorisées et infirmières praticiennes membres du syndicat seront appelées à se prononcer. Les votes de grève concerneront aussi bien l’unité des infirmières gestionnaires et infirmières surveillantes, que l’unité des foyers de soins et l’unité des infirmières de la partie III de la fonction publique provinciale.

Les détails de l’entente de principe proposée aux infirmières n’ont pas été rendus publics.

«Il est clair que nos membres ne sont pas satisfaits de ce qui leur est offert, souligne toutefois Paula Doucet. Pendant ces 20 mois de pandémie, les infirmières ont vécu la pire des pénuries de personnel. Elles sont épuisées, bon nombre d’entre elles travaillent en souseffectif chaque jour, certaines font des quarts de 24 heures pour maintenir le système en état de marche. C’était une façon d’exprimer à leur employeur qu’elles n’en peuvent plus.»

Depuis sa fondation en 1978, le Syndicat des infirmières et infirmiers du NouveauBrunswick n’a jamais conduit ses membres jusqu’à une grève.

Les impacts d’un tel mouvement varieraient selon les secteurs. La Loi relative aux relations de travail dans les services publics permet au gouvernement de désigner des services jugés essentiels «à l’intérêt de la santé, de la sûreté et de la sécurité du public».

«Cela signifie qu’une partie du personnel est désignée pour continuer à travailler, note Paula Doucet. Nous avons le droit de grève en vertu de la loi. Selon l’accord que nous avons avec le gouvernement, le personnel désigné varie selon les unités, ça peut aller de 70% jusqu’à 100% dans le cas des services d’urgences par exemple.»

En parallèle, plus de 8000 employés des hôpitaux membres du Syndicat canadien de la fonction publique (notamment des préposés aux soins et au nettoyage) ont déjà voté en faveur de la grève à la fin du mois de septembre. ■

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2021-10-29T07:00:00.0000000Z

2021-10-29T07:00:00.0000000Z

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