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Le jardin communautaire de Memramcook a livré en abondance

Le jardin communautaire et collectif Éco-Sol peut être qualifié de belle réussite dans la vallée de Memramcook. Quelques milliers de livres en tomates, patates, haricots, courges, concombres et autres ont été récoltés.

Mario Tardif mario.tardif@acadienouvelle.com

En 2019, l’organisme La Solitude à Préd’en-Haut a entrepris un nouveau projet visant à desservir la population locale en aménageant un jardin communautaire et collectif. Plusieurs étapes ont marqué sa réalisation.

Après quelques années de préparation d’un sol à 100% biologique et d’aménagement des infrastructures nécessaires au rangement de l’équipement, à la protection du terrain, à l’irrigation et à l’accessibilité, les bénévoles peuvent enfin récolter le fruit de leur labeur en 2023.

«Cette année a été la première en production», explique le responsable du jardin communautaire Éco-Sol, Euclide Chiasson.

La saison 2023 est qualifiée d’assez impressionnante en termes de production et d’implication dans la communauté. «Il n’y a rien de plus gratifiant que de produire de la nourriture, constate le bénévole. On sait aussi que de plus en plus, les gens en ont besoin.»

Il précise aussi que la nourriture produite est biologique. «On a mis aucun insecticide ou herbicide ou engrais de synthèse. C’est du compost.»

À l’origine, le terrain était un champ qui avait été labouré mais laissé en friche pendant plusieurs années.

«On a commencé avec ça. On a tout fait ce qu’il fallait. On a ajouté de la chaux. On a mis de l’engrais vert. On a tourné ça dans le sol pour l’enrichir. L’année d’après on a clôturé ça parce que c’est pas mal grand. C’est 200 pieds par 100 pieds. C’est un demi-acre», décrit le responsable du jardin.

Il précise la nuance entre l’aspect communautaire et collectif du projet. «La différence, c’est que traditionnellement pour le jardin communautaire, tu prépares des sillons ou des boîtes et les gens louent une boîte et cultivent leurs propres légumes. La partie collective, c’est que tout le monde travaille ensemble dans le jardin et à la fin tu divises les récoltes. C’est un peu ça qu’on avait cette année, on avait un mélange des deux.»

Le jardin est une création de la Solitude de Pré-d’en-Haut, un organisme sans but lucratif qui aura 50 ans l’année prochaine. Ce lieu de retraite est composé d’une quinzaine de cabanes en forêt.

«Ils ont mis cet espace à la disposition de l’ensemble de la communauté de la vallée de Memramcook. À partir de là, on a mis en place un comité consultatif qui gère le projet. On a commencé à travailler et chercher des fonds de différents partenaires», informe le fier responsable du jardin.

«On a un sol très riche, limoneux. C’est un ancien lit de la rivière Petitcodiac. C’est un sol qui draine bien. Il n’a pas de roche et il a une belle pente qui permet le drainage. Quand il y a de grosses pluies, ça ne reste pas là. Deux jours après, on peut aller travailler le sol. Je viens du nord et j’ai travaillé toute ma vie dans les jardins puis c’est le plus beau sol que je n’ai jamais vu.»

Les bénévoles ont donné des récoltes à différents organismes dont l’école Abbey-Landry de Memramcook. Cette année, ils ont aussi planté des arbres fruitiers, dont des pommiers, cerisiers, poiriers et cassissiers qui produiront au cours des années à venir. Le tout a été placé à l’intérieur de l’espace clôturé. «Il y a assez de chevreuils par là que tu ne peux pas cultiver sans que ce soit clôturé», indique Euclide Chiasson.

«L’année prochaine, on veut aller une étape plus loin. C’est toute la question de faire des conserves avec les fruits et légumes, de mettre ça en pots. Les gens auraient des produits pour l’hiver.» ■

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