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Aéroport de Charlo: à quatre vols de battre son record de transferts par ambulance aérienne

L’aéroport de Charlo connaît depuis le début de l’année une hausse significative du nombre de transferts médicaux par ambulance aérienne. Si la tendance se maintient, celui-ci fracassera son propre record d’utilisation d’un jour à l’autre.

Jean-François Boisvert restigouche@acadienouvelle.com @JFBjournaliste

Au rythme où vont les choses depuis les derniers mois, il est fort à parier que l’aéroport de Charlo connaîtra son année la plus achalandée à ce chapitre.

C’est ce qu’a révélé, jeudi, le conseil d’administration de l’aéroport dans le cadre de son assemblée générale annuelle.

Déjà, 154 ambulances aériennes ont emprunté la piste de l’aéroport restigouchois.

C’est 31 de plus qu’en 2022 (113), et quatre de moins que le record absolu atteint en 2018 (158). Et il reste toujours six semaines avant la fin de l’année.

«Une hausse du nombre de vols de l’ambulance aérienne est une bonne nouvelle pour les finances de l’aéroport, car c’est pratiquement notre meilleur revenu. Cela dit, c’est difficile de se réjouir de ça dans un autre sens, car ça signifie malheureusement qu’il y a plus de gens malades dans notre région et que nous n’avons pas les services pour les soigner ici. Mais c’est la réalité, notre population est vieillissante et a besoin de soins plus aigus. Heureusement, l’aéroport est là pour elle», souligne le viceprésident du conseil d’administration, Brad Mann.

DÉFICIT

Malgré l’augmentation de l’utilisation de l’ambulance aérienne, l’aéroport de Charlo termine néanmoins son année financière avec un déficit d’opérations. Le total des revenus se chiffre à 1763034$ alors que celui des dépenses est de 1837867$, soit un manque à gagner de 74833$. À cette perte s’ajoutent des arrérages de taxes foncières d’une valeur de 115 065$, pour un déficit total de 189 898$.

Selon M. Mann, cette situation est en grande partie le résultat du remboursement d’un projet d’amélioration du système d’éclairage de la piste. Les ventes d’essence ont également chuté en raison de la présence écourtée des appareils travaillant au projet d’épandage contre la tordeuse du bourgeon de l’épinette.

60E ANNIVERSAIRE

L’assemblée générale annuelle de l’aéroport avait un petit quelque chose de festif cette année alors que l’on soulignait le 60e anniversaire de l’endroit.

Pour l’occasion, une soixantaine de personnes se sont déplacées pour assister à cette célébration, parmi lesquelles l’équipe du nouveau service disponible à l’aéroport, Atlantic Charter. Selon M. Mann, c’est avec de petits ajouts du genre que l’aéroport peut faire ses frais et continuer de fonctionner.

«On n’a peut-être pas de transporteurs passagers réguliers, mais avec les vols de l’ambulance aérienne, ceux des touristes qui viennent pêcher sur la Restigouche, les avions de luttes aux incendies, le passage des appareils des Forces armées canadiennes, de la Garde côtière, et maintenant d’Atlantic Charter, on a du trafic. C’est certain qu’on aimerait des vols réguliers - et on y travaille -, mais nous sommes malgré tout dans une bonne position», croit M. Mann. ■

«On a un déficit, oui, mais sinon nous avons tout de même connu une année intéressante. Notre piste a été passablement utilisée par d’autres appareils. Nous ne sommes pas riches, mais on réussit tout de même à garder notre tête hors de l’eau», dit-il.

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2023-11-20T08:00:00.0000000Z

2023-11-20T08:00:00.0000000Z

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