L’organisme qui a pignon sur rue à Bouctouche a adopté à l’unanimité une résolution en ce sens lors de sa réunion mensuelle, jeudi soir.

Rappelons que Vitalité a décidé de transférer ce genre de soins au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.Dumont sur une base temporaire, le 24 janvier.

Ils ont été nombreux, incluant les députés Benoît Bourque et Kevin Arseneau à s’indigner de cette décision.

La résolution adoptée jeudi stipule que la CSR Kent demande à Vitalité de connaître le plan précis pour ramener les lits réservés à l’hospitalisation (soins aigus) au plus tard le 29 février.

Le député libéral Kent-Sud, Benoît Bourque, accueille favorablement cette résolution, mais préfère voir des résultats concrets avant de crier victoire.

«La résolution est bonne et elle est gentille comme elle doit l’être. Mais elle demande clairement un plan concret, avec des mesures concrètes et des échéanciers pour régler la situation des soins aigus», explique-t-il.

«Le problème des soins aigus se dessinait depuis plusieurs mois, voire depuis plusieurs années. Ils voyaient le mur arriver depuis un bout de temps. Il est à souhaiter que Vitalité a un plan pour remédier à la situation et rétablir le service dans une période rapprochée.»

Le député estime que ce service est essentiel pour desservir les quelque 35 000 résidents du comté de Kent.

«Si l’hôpital n’est pas disposé à admettre des patients pour les soins aigus, le service d’urgence perd sa valeur. Pour avoir un H sur ton édifice, tu dois avoir des soins aigus. Sinon, ce n’est plus un hôpital, ça devient un centre de santé communautaire», soutient celui qui a été ministre de la Santé en 2017 et 2018.

Benoît Bourque n’est pas rassuré du fait que Vitalité a parlé d’une mesure temporaire en raison d’un manque de personnel.

«C’était temporaire à Campbellton et ça fait plus de quatre ans dans le cas du service d’obstétrique. C’était la même chose à Dalhousie et c’est devenu permanent. J’ai donc encore des craintes», souligne-t-il.

Le directeur général de la CSR Kent, Paul Lang, s’est dit heureux de la sortie de la PDG de Vitalité, la Dre France Desrosiers, cette semaine.

«Elle nous a confirmé qu’ils n’avaient aucune intention de fermer l’hôpital ou de le transformer pour lui donner une autre vocation et que les services d’urgence vont continuer», mentionne-t-il.

Un pas dans la bonne direction, estime Benoît Bourque, mais encore bien insuffisant.

«Ça m’encourage, mais ça ne me rassure pas. J’ai trop vu de choses qui devaient être temporaires, mais qui finissaient par être permanentes. Je ne serai vraiment rassuré que lorsque les soins aigus seront pleinement à Stella-Maris.» ■