La boutique Chics fripes est née d’un désir d’entraide ainsi que d’un souci de l’environnement et de l’écologie, des valeurs que les élèves de Marie-Pierre Hétu partagent et voulaient développer.

«Il y a un comité qui s’est créé avant la pandémie et les étudiants ont fait du remue-méninge pour essayer d’identifier des problèmes sur lesquels ils voulaient s’attarder», explique Mme Hétu, enseignante du programme de compétences essentielles et des cours d’enjeux actuels.

Sur le groupe d’élèves qui a amorcé le projet avant l’arrivée de la COVID-19, il ne reste que Lili-Rose Basque-Gravel au rang du comité, les autres élèves ayant depuis obtenu leur diplôme.

«Au début [les élèves] avaient discuté de la problématique des déchets et de l’industrie textile qui a un impact considérable sur l’environnement. Ils ont fait leurs recherches sur le sujet pour finalement s’arrêter sur l’idée de développer une friperie à l’école.»

Le petit commerce étudiant, dont l’ouverture officielle était le 17 novembre, est déjà bien achalandé selon l’enseignante.

Les élèves qui désirent rafraîchir leur garde-robe peuvent le faire gratuitement les mardis, mercredis et jeudis durant l’heure du dîner. Les vêtements installés en boutique ont été offerts à l’école sous forme de dons par la communauté.

«On a reçu énormément de vêtements depuis les derniers mois, ça nous a pris pas mal de temps pour tout trier ça», partage sous le rire Marie-Pierre Hétu.

RESPONSABLE DE LA BOUTIQUE

Lili-Rose Basque-Gravel, qui a pris les rênes du projet cette année, a eu la chance de mettre ses talents de gestionnaire à l’oeuvre puisqu’elle se charge du bon fonctionnement de la boutique depuis son ouverture.

Elle était aussi présente durant les rénovations du local qui a lentement pris la forme d’une vraie boutique de mode.

«Les élèves voulaient vraiment avoir un style boutique, c’est-à-dire un peu plus chic et agréable qu’une friperie [traditionnelle]», explique Mme Hétu.

«André-Philippe Paulin est venu rencontrer Lili, elle lui a donné ses idées, puis il nous est revenu avec un design. Mes élèves du cours de Place aux compétences ont pris le plan et les mesures, puis ils se sont occupés des rénovations sous la supervision de mon collègue Dion Hébert.»

GÉNÉROSITÉ DE LA COMMUNAUTÉ

Un tel projet demande tout de même une part de financement et le comité organisateur est heureux d’avoir pu compter sur un appui généreux de la part de la communauté.

Marie-Pierre Hétu explique que les élèves ont reçu du financement de l’organisme Place aux compétences, du programme Viceversa, sans compter qu’ils ont gagné le concours Vert demain de la FJFNB, ce qui leur a permis de financer le projet.

Ils peuvent aussi compter sur une contribution du magasin Mark’s Work Warehouse de Tracadie qui leur offre des vêtements gratuitement.

Des dons qui feront une différence puisque tous les élèves de l’école qui ont des besoins, que ce soit pour un manteau d’hiver ou une paire de bottes, auront accès à la boutique, et ce, de façon confidentielle. ■