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Dévoilement de la programmation du FICFA: retour en force du cinéma acadien

Avec une sélection de plus de 75 films du Canada, de l’Europe et de l’Afrique, dont dix oeuvres acadiennes, le 36e Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) s’annonce riche en découvertes.

Sylvie.mousseau@acadienouvelle.com

Sylvie Mousseau

Les responsables du FICFA ont dévoilé, mardi, l’ensemble de la programmation du festival qui se déroule à Moncton et à Dieppe, du 10 au 18 novembre. Tel qu’annoncé récemment, le film Notre Dame de Moncton de Denise Bouchard, sur un scénario de Mélanie Léger, donnera le coup d’envoi au festival.

Dominique Léger, responsable de la programmation, se félicite du retour en force du cinéma acadien au FICFA. Iel a affirmé que l’équipe est extrêmement fière de pouvoir ouvrir le festival avec un long métrage de fiction tourné à Moncton, là où se déroule une grande partie de l’événement.

«Je trouve que c’est un film qui a été fait avec beaucoup d’amour. Pour moi, c’est rendre hommage à Moncton, mais aussi aux artisans du cinéma d’ici qui travaillent très fort. On sent vraiment avec ce deuxième long métrage de fiction que les bailleurs de fonds s’intéressent à ce qui est produit ici. Pour moi, c’est un hommage à la production cinématographique de l’Acadie.»

La réalisatrice Denise Bouchard estime qu’il ne pouvait pas y avoir de meilleur endroit pour présenter la première mondiale de son film. «Je suis heureuse et je l’aurais pas fait dans une autre ville d’autant plus qu’on a tourné beaucoup autour du quartier de la cathédrale», a-t-elle affirmé en entrevue lors du dévoilement de la programmation.

«Je suis extrêmement flattée et c’est le plus beau cadeau qu’un artiste peut avoir. Quand ça fait au-dessus de 40 ans que tu travailles pour ta région dans ta région, de présenter encore une fois son oeuvre devant les nôtres, c’est la plus belle récompense», a exprimé la cinéaste de Caraquet.

C’est la deuxième fois qu’un de donne le coup d’envoi au FICFA.

Six courts métrages acadiens et trois longs et moyens métrages documentaires signés par les réalisateurs Renée Blanchar, Phil Comeau et Georges Hannan figurent à la sélection. Cinéphile averti, Georges Hannan qui oeuvre dans le monde du cinéma depuis plusieurs années est particulièrement fébrile à l’idée de présenter son cinquième documentaire Croque-mort, c’est beau la vie! au FICFA, d’autant plus qu’il suit le festival depuis longtemps.

«C’est toujours comme stressant, puis excitant. C’est comme montrer son bébé quand on sort de l’hôpital, c’est le plus beau au monde. En plus, les personnages qui sont ses films des thanatologues et des embaumeurs n’ont pas encore vu le film. Ils vont le voir dans la salle. Ça va être un événement. Je ne sais pas ce qui va me stresser le plus, la réaction du monde ou la réaction des personnes dans le film», a-t-il commenté.

CINÉMA D’ICI ET D’AILLEURS

La sélection qui comprend des films de la francophonie canadienne et internationale (Maroc, France, Belgique, Suisse, Tunisie, Égypte et Bénin) est traversée d’un sentiment d’introspection, a fait savoir Dominique Léger qui a offert un survol de la programmation.

«On retrouve dans les films de cette année un retour vers soi, un retour vers les éléments de base que constitue la vie: la nature, les êtres chers et les arts.»

Iel ajoute que la programmation est empreinte de beaucoup de douceur, rien de trop violent. «Je pense que c’est un bon retour à une certaine douceur qui peut tous nous faire du bien en ces temps-ci.»

La sélection de longs métrages canadiens est très forte au dire de Dominique Léger, avec des oeuvres s’étant déjà démarquées dans des festivals. Figure notamment le premier long métrage de Charlotte Le Bon, Falcon Lake, et Viking de Stéphane Lafleur qui reçoit d’excellentes critiques au Québec et qui a mérité une mention spéciale du jury au Festival international du film de Toronto (TIFF). Des comédies québécoises seront aussi à l’honneur avec Niagara de Guillaume Lambert et Les douze travaux d’Imelda de Martin Villeneuve. Les réalisateurs seront au FICFA pour présenter leurs films. Coup de coeur personnel de la programmation, Rosie de Gail Maurice; une production bilingue de l’Ontario aussi remarquée au TIFF.

Quelques auteurs du cinéma européen dont les Frères Dardenne de la Belgique reviennent avec leurs dernières oeuvres. La sélection comprend aussi des films primés au Festival de Cannes tels que Les pires de Lise Akoka et Romane Guéret ainsi que Close de Lukas Dhont.

La comédie française Coupez! de Michel Hazanavicius, sur les morts-vivants, clôturera le festival. «C’est assez drôle, mais c’est aussi un hommage aux artisans du cinéma.»

Une cinquantaine de courts métrages seront projetés avec quatre programmes compétitifs, dont une sélection à thématique queer.

Le grand rendez-vous du septième art francophone comprend également un volet art médiatique incluant des événements incontournables tels que Objectifs obliques et les séances éphémères. Cette année, la tournée scolaire rejoindra plus de 13 000 élèves.

Toute la programmation peut être consultée sur le site web du FICFA. Les billets seront disponibles dans divers points de vente, en ligne et au téléphone. ■

Pour participer, rendez-vous sur www.acadienouvelle.com/concours/sld

ARTS ET SPECTACLES

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